En France, environ un vétérinaire sur dix est d’origine européenne

La répartition par nationalités des vétérinaires inscrits à l’Ordre en 2005 a été récemment publiée⁽¹⁾. Pour un total de 12 033 confrères et consœurs de nationalité française, 1 579 vétérinaires étrangers sont recensés. Ils sont tous Européens, à une exception près. Si leur distribution par secteurs d’activité n’est pas stipulée, il s’agit pour la plupart de praticiens en exercice.

Les Belges apparaissent largement majoritaires (81,3 %). Ils sont suivis, loin derrière, par les Allemands (5 %), les Italiens (4,1 %), les Espagnols (4,0 %), les Néerlandais (2,2 %) et les Anglais (1,3 %). Curieusement, seulement deux consœurs originaires de l’est de l’Europe (une Tchèque et une Slovaque) apparaissent dans ces statistiques, et aucun Polonais par exemple. Globalement en France, un praticien sur neuf est donc d’origine belge. Cette proportion est à relier à la saturation du marché vétérinaire dans ce pays de faible superficie, au regard du nombre annuel de nouveaux diplômés. La communauté de langue y est certainement pour beaucoup également.

Par ailleurs, la proportion de consœurs parmi les inscrits à l’Ordre de nationalité étrangère (35 %) est assez proche de celle des Françaises (32 %).

Le nombre de confrères européens exerçant en France reste modéré

Au sein de l’espace européen, qui compte désormais vingt-cinq pays membres, le principe de la libre circulation et de la libre installation de tout vétérinaire formé dans un autre Etat membre prévaut. Toutefois, un an et demi après l’élargissement de l’Union et l’intégration de dix nouveaux pays, la proportion de vétérinaires européens non Français qui exercent en France (11,6 %) reste modérée. Elle est cependant bien supérieure au nombre de confrères et consœurs diplômés des écoles françaises qui travaillent en Europe (environ 175 selon les données de l’Annuaire Roy 2005).

• (1) Revue de l’Ordre vétérinaire, novembre 2005.