Influenza aviaire. Conférence internationale en Chine
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Une conférence internationale sur la grippe aviaire(1) se déroule à Pékin à l’heure où nous mettons sous presse. Son objectif est de faire le point sur les programmes d’utilisation des moyens financiers promis par des bailleurs de fonds à Genève (Suisse), en novembre dernier, pour faire face à la maladie chez les animaux et éviter une éventuelle pandémie humaine d’origine aviaire, aux niveaux national et mondial. Les pays donateurs sont donc invités à concrétiser leurs promesses de dons. Selon la Banque mondiale, près de 1,5 milliard de dollars seraient nécessaires sur trois ans pour aider les pays les plus pauvres à gérer la crise de la grippe aviaire. Elle s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars pour les pays touchés par l’épizootie. De son côté, la Commission européenne avait annoncé, le 13 janvier dernier, qu’elle s’engageait à débloquer 80millions d’euros pour combattre la propagation du virus dans les pays tiers, dont 35 millions en Asie et 4 millions en Turquie. Ces sommes ne prennent pas en compte le coût des vaccins éventuels pour l’homme dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se chargera, selon le vice-président de la Banque mondiale. Cette dernière a également rappelé que le scénario catastrophe d’une pandémie humaine pourrait coûter jusqu’à 800 milliards de dollars à l’économie mondiale.
Quelques jours avant le début de cette conférence, des chercheurs du laboratoire londonien de Mill Hill (laboratoire de référence de l’OMS) ont annoncé la découverte de mutations sur une souche du virus H5N1 isolée chez les deux premières victimes turques. Le type de mutation découvert ne modifie que partiellement la façon dont le virus se fixe aux cellules qu’il infecte. Elle a d’ailleurs déjà été observée l’an dernier au Viêtnam et en 2003 à Hong Kong. Cette information ne permet pas de conclure à une modification importante du virus, point de départ potentiel d’une transmission interhumaine.
Le virus isolé chez les hommes reste similaire à celui qui touche les volailles. Toutefois, plus il circulera de façon endémique chez ces dernières, plus le risque qu’il mute de façon radicale s’accroît. C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et la Food and Agriculture Organization (FAO) insisteront – une nouvelle fois – sur la nécessité de lutter contre la maladie chez les animaux et de renforcer les infrastructures vétérinaires, insuffisantes dans les pays actuellement touchés.
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