« Mieux vaut améliorer la technicité des éleveurs via la formation »

La mise en place d’un statut d’auxiliaire spécialisé vétérinaire en productions animales mérite toute notre attention. Suite à une demande de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), nous avons engagé une consultation sur ce dossier au sein de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). Il apparaît que les approches diffèrent selon les filières. Dans le secteur hors sol, la délégation de certains actes à des salariés non vétérinaires, sous la responsabilité de vétérinaires libéraux qui assurent le suivi régulier des élevages, pourrait être une idée intéressante. En revanche, dans les filières traditionnelles, la création d’un corps intermédiaire entre l’éleveur et le vétérinaire ne semble pas opportune a priori, tant d’un point de vue technique qu’économique. En effet, outre la nature des actes pouvant être délégués, la question de la rentabilité de leur délégation se pose, car il s’agit le plus souvent d’actes à faible valeur ajoutée. Il semble plus pertinent d’améliorer la technicité des éleveurs, via des sessions de formation dispensées par les praticiens auprès des exploitants de leurs clientèles, ce que nous avons d’ailleurs engagé en collaboration avec la Fédération nationale des groupements de défense sanitaire (FNGDS).

Dans le domaine du médicament, la DGAL a également sollicité l’avis des organisations professionnelles vétérinaires sur la création d’un statut d’auxiliaire qualifié, habilité à délivrer au détail des médicaments vétérinaires sous la responsabilité directe d’un praticien, à l’instar des préparateurs en pharmacie. Ce sujet mérite lui aussi réflexion.

Au final, l’ensemble de ce dossier doit être géré dans le cadre d’une concertation étroite entre toutes les organisations professionnelles vétérinaires. Il convient en effet de bien évaluer son impact en termes de conséquences sur l’activité et l’avenir des structures vétérinaires impliquées dans les productions animales.