La baisse du taux de réussite de l’insémination artificielle a atteint jusqu’à 8 % en sept ans - La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006

Reproduction bovine

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RURALE

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

La chute du taux de réussite de l’insémination artificielle (IA) a fluctué entre 4 et 8 % de 1995 à 2002. Telle est la conclusion d’une étude(1) réalisée dans quatre coopératives d’insémination de l’ouest de la France, choisies selon la particularité de leurs résultats ou les possibilités de comparaison. Au total, 6 306 760 inséminations artificielles chez des vaches et des génisses de race prim’holstein de père connu, utilisées pour l’indexation de la fertilité, ont été étudiées.

Une insémination est considérée comme réussie si elle est suivie d’un vêlage dans un délai compatible avec la durée de gestation. Sinon, il s’agit d’un échec. Les données d’identification, de contrôle laitier et d’indexation laitière relatives aux vaches inséminées sont également collectées. L’index “ascendance fertilité” des femelles est obtenu à partir des index de fertilité de leurs père et grand-père maternel.

En sept ans, l’intervalle vêlage-vêlage s’est allongé de six à douze jours

La baisse du taux de réussite de l’insémination artificielle des femelles de race prim’holstein est manifeste, quels que soient les rangs de lactation et d’insémination. L’intervalle vêlage-vêlage est allongé de six à douze jours. 35 à 41 % des inséminations aboutissent à une naissance. L’étude des intervalles entre les IA montre que le taux de retour en chaleurs après vingt-quatre jours augmente. « Cela traduit probablement l’existence d’un plus grand nombre de mortalités embryonnaires tardives, ainsi que des difficultés de détection des chaleurs », selon les auteurs.

Dans l’une des coopératives retenues pour l’étude, trois inséminations sont nécessaires chez 36 % des femelles pour obtenir une mise bas. Cette coopérative, qui présente une activité moins saisonnière, est pénalisée par les mois de printemps, des troupeaux un peu plus âgés et des taureaux moins fertiles. Ces facteurs expliqueraient un écart de réussite de 5,5 % avec une autre coopérative.

  • (1) A. Barbat et coll. : « Fertilité des vaches laitières : la situation dans quatre coopératives d’insémination de l’Ouest », 12e Rencontres autour des recherches sur les ruminants, Paris, les 7 et 8/12/2005.

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