Pour les vétérinaires actuellement en activité, le concours français reste incontournable - La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1211 du 28/01/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Valérie Zanini

Difficile de s’expatrier pour faire ses études. C’est du moins ce que pensent les vétérinaires qui sont actuellement en activité. Car si c’était à refaire, 82 % de ceux qui se sont exprimés sur l’Internet ne passeraient pas d’emblée par la Belgique pour intégrer plus facilement la faculté. Ils opteraient de nouveau pour le cursus français et se mesureraient aux classes préparatoires et au fameux concours A, pourtant régulièrement décrié. Après tout, il s’agit de la seule voie qu’ils connaissent, celle qui leur permet de partager les mêmes références que les autres confrères : « Tu as intégré bizuth, moi j’ai fait carré », « J’ai fait ma prépa à Marcellin-Berthelot et toi ? », « Pas facile le sujet de thermodynamique l’année de mon intégration ». Autant de réflexions vides de sens pour un vétérinaire formé à l’étranger.

« L’image d’un cursus belge au rabais est totalement fausse »

En Belgique notamment, les étudiants présentent le concours dès leurs humanités en poche (équivalent du baccalauréat). Les classes préparatoires (deux ans au minimum obligatoires en France) n’existent pas. En revanche, l’intégration ne signifie pas l’obtention systématique du diplôme. Les élèves sont en effet réévalués chaque année et peuvent être contraints d’interrompre leur formation si leur niveau est jugé insuffisant. « Je m’oppose à l’image d’un cursus belge au rabais, car elle ne correspond pas à la réalité, indique un étudiant français en cours de formation en Belgique. Notre parcours n’est pas plus aisé que celui qui est en place en France, et surtout, il nous permet d’acquérir un bagage de qualité. »

Selon lui, le vrai problème est ailleurs et se pose en ces termes : pourquoi les Français sont-ils obligés d’aller se former ailleurs ? Une consœur évoque les difficultés d’un concours « loterie ». Un autre remet en question le principe des classes préparatoires, d’autant que les matières qui y sont désormais enseignées ne sont pas spécifiquement vétérinaires. « J’ai repris mes études à trente-deux ans. Je n’avais pas d’autre choix que de partir en Belgique car, à l’époque, le concours français n’était pas accessible aux personnes âgées de plus de vingt-trois ans », explique par ailleurs un praticien. Cette condition d’âge est désormais levée. Toutefois, les étudiants ne peuvent présenter le concours que deux fois. S’ils échouent, les portes se referment, même celles du concours belge…

réactions Internet

Récompenser le respect des règles

Comment faire confiance à quelqu’un qui, dès ses études, contourne la réglementation ? J’ai toujours refusé de faire travailler des jeunes confrères français diplômés en Belgique, car en choisissant ce cursus, ils se sont soustraits au concours vétérinaire en vigueur en France. En revanche, j’emploie régulièrement des jeunes praticiens belges diplômés de leur pays.

François Charrier

Les Belges pris en otage

Je trouve inadmissible que le concours belge soit pris en otage par les étudiants français. Je suis favorable à la mobilité des élèves et au brassage des cultures. Mais aller jusqu’à phagocyter une université étrangère, c’est trop. Je me mets à la place des étudiants belges dont la formation est certainement pénalisée par cette situation. Si nous connaissions le même phénomène dans nos écoles, tout le monde crierait au scandale.

Michaël Lallemand

Chacun devrait avoir sa chance

Si c’était à refaire, je ne passerais pas de concours. Je laisserais sa chance à tout le monde. La sélection devrait s’effectuer au fil des ans sur des matières qui sont spécifiques à notre formation et non sur d’autres comme les mathématiques, si nobles soient-elles pour certains.

Ce mode de sélection devrait également être harmonisé au niveau des pays de l’Union et être étendu à d’autres disciplines.

Yohann Gras
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