Analyse des causes de maladie
Formation continue
ÉQUIDÉS
Auteur(s) : Isabelle Desjardins-Pesson
Une étude suédoise évalue les risques de morbidité chez les chevaux couverts par un contrat d’assurance.
En Suède, sur les quelque 225 000 chevaux recensés, plus de 75 % sont couverts par une assurance. Deux études ont pour but de décrire la démographie des équidés assurés pour les frais vétérinaires entre 1997 et 2000, de calculer l’incidence annuelle de la morbidité (chevaux dont les frais vétérinaires dépassent le prix de la police d’assurance annuelle) et d’établir la répartition des maladies selon le système organique impliqué, le sexe, l’âge, la race, la distribution géographique et la relation avec la densité de population humaine. La compagnie à l’origine des données examinées assure plus de 34 % de la population totale des chevaux.
L’effectif étudié atteint 138 515 chevaux, dont 75 000 sont assurés pour les frais vétérinaires chaque année (98 % d’entre eux bénéficient aussi d’une assurance mortalité). Les chevaux de course sont minoritaires, car ils ne peuvent bénéficier que d’une assurance partielle pour les frais vétérinaires. Les données récoltées sont donc plus représentatives des chevaux de sport et de loisirs. L’âge moyen est de 3,6 ans pour les étalons, de 8,6 ans pour les juments poulinières et de 9,9 ans pour les hongres.
La proportion de chevaux assurés ayant subi des interventions vétérinaires est de 10,7 %. Environ 30 % des animaux chez qui elles ont lieu une année en ont de nouveau besoin l’année suivante. Les chevaux de selle à sang chaud et les pur-sang présentent le risque le plus important de nécessiter des soins vétérinaires. Le risque le moins élevé se rencontre chez les poneys de compagnie. Cela reflète les différents usages et modes de gestion des races.
Le risque le plus élevé de maladie est noté chez les chevaux âgés de cinq à quinze ans, période où ils sont les plus exploités. Les soins vétérinaires sont plus élevés chez les hongres, suivis des juments poulinières puis des étalons. Cette observation peut s’expliquer par le travail plus intensif fourni par cette catégorie d’équidés, d’où un danger accru de blessures ou d’affections.
Concernant la distribution des maladies, les études répartissent les systèmes examinés en huit catégories : les articulations, les maladies générales non spécifiques (affections ne pouvant être attribuées à un organe ou un à système particulier, comme une maladie infectieuse), la peau, le système digestif, les os, les pieds, le système respiratoire et les muscles. Les articulations représentent la portion du corps la plus affectée, suivie du corps entier (maladies générales), du squelette et de la peau, puis du système digestif. Le diagnostic spécifique le plus fréquent est l’arthropathie du boulet, suivie de causes non spécifiques de boiteries, d’autres problèmes locomoteurs, de traumatismes cutanés, d’arthropathies diverses et des coliques.
Les hongres présentent le plus fort taux de maladies articulaires, puis d’affections générales non spécifiques, de maladies squelettiques ou respiratoires. Pour les autres catégories, aucune différence significative n’est notée entre les sexes.
En comparaison d’autres rapports qui mettent en évidence une incidence élevée des coliques, celle rapportée dans l’étude n’est proportionnellement que de 0,7 %. Toutefois, l’estimation de l’incidence des coliques est variable selon la définition donnée à ce terme, les méthodes d’observation employées et la population étudiée.
Le groupe des chevaux de selle à sang chaud présente le risque le plus élevé de morbidité pour tous les systèmes, sauf la peau (les pur-sang se placent alors en première position). L’incidence de maladie la plus basse est enregistrée chez les chevaux lourds. Cela concerne toutes les catégories d’affections, exception faite de celles qui concernent les pieds. Cela peut s’expliquer par l’usage de ces chevaux et les considérations économiques qui en découlent.
Par ailleurs, l’incidence des différentes maladies est plus élevée en zone urbaine, du fait d’une plus grande disponibilité des vétérinaires, de la demande accrue pour les soins ou à cause de la concentration plus importante de chevaux “à risque” par rapport aux zones rurales.
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