L’Afssa recommande désormais la claustration des volailles et la vaccination de certaines d’entre elles

L’avifaune française est désormais soumise à un risque aggravé de contamination, » estime l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) dans un avis publié le 15 février dernier. Le ministère de l’Agriculture a en effet saisi l’agence, le 10 février dernier, au regard des récents événements : apparition de foyers hautement pathogènes au Nigeria et de cygnes infectés en Italie et en Grèce notamment.

Aussi, pour les élevages de volailles, l’Afssa recommande aujourd’hui :

- le respect de l’ensemble des mesures de biosécurité déjà préconisées et en vigueur, donc a fortiori toujours valables, sur tout le territoire (suppression des mangeoires et des abreuvoirs pour les parcours des élevages de plein air et, lorsque c’est impossible, ne pas distribuer d’aliment au sol, mise en place de clôtures et de filets dans les élevages de plein air, de grillages aux entrées d’air dans les bâtiments en claustration, etc.) ;

- de privilégier l’application de la claustration lorsqu’elle peut être mise en œuvre ;

- la claustration totale des volailles dans les zones humides à risque (telles que définies par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, qui comprend 98 entités géographiques) et dans les départements à haute densité d’élevages d’anatidés (Landes, Vendée et Loire-Atlantique) ;

- une vaccination préventive pour les espèces qui ne pourraient être élevées en claustration (canards, oies) et vivant dans les zones humides à risque des départements à très haute densité d’élevage (Landes, Loire-Atlantique, Vendée).

Les élevages de basse-cour et les zoos sont aussi concernés

Pour les élevages de basse-cour, l’agence recommande :

- un recensement général des élevages accompagné par leur suivi systématique et rapproché effectué par un vétérinaire sanitaire ;

- l’application des mêmes mesures de biosécurité et de confinement que pour les élevages de volailles ;

- une vaccination préventive des volailles qui ne pourraient être élevées en claustration et qui vivent dans les zones humides à risque des départements à très haute densité d’élevage (Landes, Loire-Atlantique, Vendée).

Enfin, pour les espèces d’oiseaux rares détenues par les parcs ornithologiques et zoologiques à des fins de démonstration pour le public, l’Afssa conseille la vaccination préventive en s’assurant que les oiseaux sont en outre maintenus dans des conditions qui excluent tout contact direct avec les volailles domestiques ou les oiseaux sauvages libres.

Dans un précédent avis, publié le 25 janvier dernier, l’agence jugeait que le confinement dans l’immédiat des oiseaux domestiques était injustifié.

A l’heure où nous mettons sous presse, une réunion interministérielle sur la grippe aviaire a décidé le renforcement des mesures de biosécurité, selon les recommandations de l’Afssa.

• Source Afssa, avis du 4 février 2005, disponible à l’adresse : www.afssa.fr/frp/afssa/33849-33850.pdf