Travailler moins, mais mieux

Les confrères britanniques qui travaillent le plus sont… les employés des écoles vétérinaires ! Selon une enquête réalisée par l’Ordre britannique des vétérinaires (RCVS) en début d’année, présentée en avant-première au congrès de la BSAVA, les confrères académiques outre-Manche travaillent en moyenne 45,7 heures par semaine, soit plus d’une heure de plus que les praticiens en clientèle mixte (44,4 heures en moyenne). Toutes filières confondues, la moyenne travaillée en clientèle est de 42,8 heures, soit neuf heures de moins qu’en 2002 (51,6 heures).

Cet allégement de la charge de travail peut s’expliquer par le nombre de collaborateurs présents. En moyenne, une clinique vétérinaire britannique compte 2,3 associés, 4 assistants (aides de longue durée) dont 1 à temps partiel, 0,2 remplaçant (aide de courte durée) et 6 auxiliaires (dont 2,7 sont diplômés). La structure moyenne emploie en outre 3,7 réceptionnistes, secrétaires, personnels de nettoyage et autres salariés. Par ailleurs, une clinique peut avoir plusieurs dépendances, qui fonctionnent souvent comme des unités à part entière. Enfin, 1 structure sur 2 emploie un directeur de gestion (practice manager).

Les espèces qui ont le vent en poupe sont les chats, les chevaux et les lapins de compagnie, tandis que les chiens, les bovins, la volaille ainsi que les filières d’hygiène alimentaire et d’inspection vétérinaire suivent une tendance décroissante. Les secteurs des nouveaux animaux de compagnie (NAC), des porcs et de l’aquaculture restent stables.

Concernant les gardes de nuit et de jours fériés, 63 % des cliniques accueillent les urgences de leurs clients, 22 % les réfèrent à des centres de soins d’urgence et seulement 11 % organisent des gardes partagées. Cela peut s’expliquer par la taille des structures britanniques.

Le RCVS réalise des enquêtes tous les deux à trois ans sur le marché de l’emploi vétérinaire (manpower survey). Toutefois, 2006 marque une première, puisque les questionnaires ont été envoyés individuellement à chaque membre. Les organisateurs se félicitent du taux de réponse de près de 50 % (9 671 réponses sur 20 479, tous secteurs confondus).