Pfizer, le numéro un mondial, installe son siège à Paris pour devenir le leader européen - La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006

Pharmacie. Le leader mondial mise sur une croissance à deux chiffres

Actualité

Auteur(s) : Éric Vandaële

Le laboratoire mise sur l'innovation et la proximité pour atteindre une part de marché de 25 % en 2015.

Le siège européen de Pfizer, le numéro un mondial de la santé animale, quitte New York pour Paris. Trois directeurs du laboratoire l'ont annoncé, le 10 mai dernier, devant la presse vétérinaire française et européenne : notre confrère Daniel Denaud (T 71) pour la France ; Albert Bourla, vétérinaire de nationalité grecque pour l'ensemble de l'activité Europe, Afrique, Moyen-Orient ; et le Mexicain Pedro Lichtinger, président monde de la santé animale.

Ainsi, Pfizer Santé animale sera basé dans le même bâtiment que la filiale française, à Paris, porte d'Orléans. Il ne s'agit pas d'un simple déménagement, mais d'un « investissement » puisque le nouveau siège européen devrait accueillir une quarantaine de personnes, soit trois fois plus qu'à New York aujourd'hui.

En s'installant en France, et à Paris, l'objectif du laboratoire est clair : prendre la première place européenne en santé animale.

La France est le premier marché européen, le second au niveau mondial

En 2003, avec le rachat de Pharmacia & Upjohn, le nouveau leader mondial n'est pas (encore ?) le numéro un en Europe où, historiquement, le poids des laboratoires dans leur pays d'origine reste élevé, de par leur proximité avec les clients. Pour contourner ce handicap, Pfizer joue aussi la carte de la proximité en installant son siège européen dans la capitale française et en se dotant de la plus importante force de vente.

Pourquoi Paris et pas d'autres métropoles européennes comme Londres ou Bruxelles ? En premier lieu, « nous souhaitions nous installer dans l'un des trois grands marchés européens (la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne) qui représentent chacun 16 % de nos ventes en Europe », analyse Albert Bourla. En outre, la France est le premier marché européen de la santé animale et le second au niveau mondial, derrière les Etats-Unis. « Nos nouveaux produits sont bien adaptés au marché français », qui est de plus situé au centre des quatre autres principaux marchés : le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. Les liaisons entre Paris et ces pays voisins sont faciles.

Par ailleurs, le nouveau siège est destiné à « attirer des talents français, mais aussi d'autres nationalités européennes ». Et, « à en juger par le nombre de candidatures des filiales de Pfizer, l'attractivité de Paris est élevée », remarque Albert Bourla dont l'objectif est « d'amener tous les pays européens à travailler ensemble ».

La vision d'un marché dynamique porté par l'innovation, voire des acquisitions

De son côté, Pedro Lichtinger a fait partager sa vision « dynamique » du marché mondial de la santé animale et son « ambition ». Pfizer, qui pèse déjà pour 15 % dans ce marché (10 % en l'an 2000), affiche la plus forte croissance des laboratoires de ce secteur : + 13 % en 2005, au lieu de 8,8 % en moyenne pour ses poursuivants. Son budget de recherche et développement atteint 270 millions de dollars, soit 12,2 % d'un chiffre d'affaires annuel de 2,2 milliards de dollars. Aucun autre laboratoire ne dépense autant en recherche, aussi bien en valeur absolue qu'en part de chiffre d'affaires.

Pedro Lichtinger affiche en outre une confiance dans une croissance mondiale soutenue et durable de la santé animale, de l'ordre de 4 à 5 %. L'ambition de Pfizer est alors, grâce à une croissance supérieure à 10 % chaque année, de gagner un point de part de marché supplémentaire par an, pour atteindre 25 % en 2015, notamment en Europe. Pour cela, le laboratoire mise sur l'innovation. « Nous disposons de 160 projets : 61 sont au stade de la recherche, 72 en développement et 27 en phase finale d'enregistrement. » Pedro Lichtinger évoque « une explosion de nouveaux médicaments et de la médecine vétérinaire, comparable à celle d'il y a trente ans en médecine humaine ».

Ce développement par l'innovation, le président monde n'exclut pas de la soutenir aussi par des acquisitions : « J'ai toujours mon carnet de chèques sur moi au cas où… », répond-il non sans humour. Il recherche non pas l'acquisition de tel ou tel grand laboratoire « complémentaire » – « nous avons atteint une taille critique suffisante » –, mais plutôt les projets innovants. Il cite ainsi l'exemple du vaccin porcin Improvac®, en cours de développement, qui devrait, à terme, remplacer la castration chirurgicale des porcs.

Pour le moment, Pfizer ne s'intéresse pas à la filière avicole, car le laboratoire n'a pas de projet innovant de développement pour ce secteur.

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