Grippe aviaire. Financement de la lutte
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Quelque 308 millions de dollars. C'est la somme dont l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime avoir besoin pour financer ses activités dans le cadre du programme mondial pour le contrôle de la grippe aviaire (à sa source, chez les animaux) au cours des trois prochaines années(1). Soit plus de deux fois le montant jugé nécessaire il y a quelques mois, du fait de la rapide propagation de la maladie, explique l'organisation. Fin avril, la FAO déclarait n'avoir obtenu qu'environ 70 millions de dollars (dont 45 ont effectivement été reçus, l'acceptation ayant été signée pour les 25 autres millions non encore versés) sur environ 105 millions qui lui avaient été promis à Pékin, en janvier dernier, par les bailleurs de fonds.
Sur la somme globale recueillie à ce jour, la FAO a déjà dépensé plus de 20 millions de dollars pour fournir des biens et des services dans quatre-vingt-sept pays : environ 10 millions pour les laboratoires, les services vétérinaires et les équipements, plus de 6 millions en ressources humaines (y compris vétérinaires et autres experts), près de 1,5 million pour la formation des personnels dans les laboratoires et les activités liées à la faune sauvage et à l'épidémiologie, plus de 500 000 dollars pour les activités liées au diagnostic et enfin 2 millions en dépenses d'exploitation générales.
De son côté, la Banque mondiale a déclaré que plus de vingt pays (d'Afrique, d'Asie et d'Europe de l'Est) devraient bénéficier de 500 millions de dollars d'aide pour faire face aux foyers de maladie chez l'animal, tout en prenant les mesures préparatoires à une éventuelle pandémie chez l'homme.
Pour sa part, l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) indiquait, fin avril, avoir reçu 7,7 millions de dollars du Japon, 2,1 millions d'euros de la France et 1 million de dollars débloqués par la Banque mondiale. La Commission européenne devrait mobiliser 100 millions d'euros d'ici à juin. Le total des sommes arrivées aux organisations et sur le terrain est encore donc loin de celles promises par les bailleurs de fonds en janvier dernier à Pékin… soit 1,9 milliard de dollars au total. Pourtant, comme ne cessent de le marteler l'OIE et la FAO, cet argent est indispensable pour juguler l'épizootie de grippe aviaire qui se propage insidieusement sur plusieurs continents. Et, rappellent-elles, plus le virus H5N1 hautement pathogène circulera de façon endémique chez les volailles, plus les risques qu'il mute (ou qu'il se recombine) s'accroissent, augmentant ainsi le danger d'une pandémie humaine mondiale.
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