Que pensez-vous de vos ALD formés en Belgique ? - La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006

Entre nous

FORUM

Une motivation identique : l'envie de bien exercer

Claude Fleurisson-Muller, praticienne à Lomme (Nord).

Compte tenu de notre localisation, nous sommes souvent sollicités par des étudiants, et même par de jeunes diplômés de Liège, pour effectuer un stage dans notre structure. Plusieurs raisons expliquent cet attrait. La première tient à notre activité canine classique et référée. La deuxième est peut-être le “mal du pays”, car il ne faut pas oublier que la majorité des vétérinaires formés en Belgique sont français ! La troisième, et la principale, est leur envie de pratiquer.

La motivation est identique : l'envie de bien exercer son métier en profitant de l'enseignement des vétérinaires de terrain, en complément de celui reçu à l'école. Leur formation est bonne, mais la théorie représente l'essentiel de leur temps. Ils n'ont en effet pas la chance des étudiants français qui participent davantage au fonctionnement des cliniques des écoles vétérinaires. L'une de nos stagiaires, en fin d'études, a réalisé sa première prise de sang chez nous.

Cependant, nous avons peut-être oublié un peu vite nos propres lacunes à la sortie de l'école, quelle qu'elle soit…

L'expérience s'acquiert tous les jours, c'est l'un des charmes de notre profession.

Les différences sont d'ordre individuel

Gilles Bernard, praticien à La Salvetat-Peyralès (Aveyron).

J'ai moi-même effectué mes études en Belgique dans les années soixante-dix. Depuis, il m'est arrivé à deux reprises d'engager de jeunes vétérinaires qui ont été formés au Plat Pays.

Lorsque je recrute, le lieu de formation m'importe peu. J'ai déjà reçu des postulants qui ont fait leurs études aux Pays-Bas, en Belgique, au Portugal et, bien entendu, en France. Les différences que j'ai observées chez ces jeunes confrères sont d'ordre individuel. Certains sont dotés d'une grande ouverture d'esprit, apprennent vite et sont rapidement autonomes, d'autres beaucoup moins. Certains négocient férocement le salaire et les horaires de travail, d'autres pas, et ce quel que soit le lieu de formation.

Au niveau de l'enseignement, je pense que tous manquent cruellement de pratique. En Belgique, cela s'explique par le nombre exponentiel d'étudiants (à 80 ou 90 % français) : l'organisation des cliniques y est moins bien adaptée que par le passé. Quant aux jeunes Français, le résultat n'est guère plus brillant.

Les Belges sont assez mobiles pour venir travailler dans le sud de la France, mais il ne faut rien généraliser. Le dernier jeune vétérinaire que j'ai recruté, originaire d'Alsace, a fait ses études à Lyon.

Belge, français ou autre, tout se passe bien si le jeune diplômé est motivé, débrouillard, habile de ses mains et qu'il sait par-dessus tout rester humble. Ces qualités ne s'acquièrent pas dans les écoles vétérinaires.

Plus motivés et enthousiastes

Pierre Vernhes, praticien à Saint-Amans-des-Cots (Aveyron).

J'ai eu l'occasion d'employer un certain nombre de jeunes vétérinaires formés en Belgique, principalement dans les années 1990 à 2000. A cette époque, je me suis même demandé où étaient passés les jeunes diplômés français désireux de travailler en rurale, tant ils étaient peu nombreux à répondre aux diverses annonces d'embauche.

Les jeunes Belges avec lesquels j'ai eu l'opportunité de travailler avaient effectué un stage pratique de quelques mois en Belgique, à la fin de leurs études, et il faut reconnaître qu'ils étaient rapidement autonomes.

Par ailleurs, j'ai été agréablement surpris par l'aisance dont ils faisaient preuve en ce qui concerne l'obstétrique ainsi que la chirurgie des gros animaux.

D'un point de vue pratique, l'enseignement dispensé en termes de médecine rurale est bien meilleur en Belgique qu'en France. Les jeunes Français, moins bien formés, font de ce fait preuve d'un moindre enthousiasme et d'une plus faible motivation que leurs homologues belges.

En ce qui concerne le reste de la médecine courante, ceux qui obtiennent leur diplôme chez nos voisins manquent certes d'expérience, mais pas davantage que les autres. S'il est motivé, un jeune peut assez vite se débrouiller seul, et cela quel que soit le lieu où s'est déroulée sa formation.

Par ailleurs, en raison de la concurrence importante qui existe sur le marché du travail belge depuis ces dernières années, les diplômés sont plus mobiles et acceptent plus facilement de se déplacer pour venir exercer dans des régions qui leur sont totalement inconnues et où ils ne disposent d'aucune attache, notamment familiale.

En revanche, depuis deux à trois ans, j'observe un changement de situation. Ainsi, de nombreux jeunes vétérinaires français répondent aux annonces d'offres d'emplois publiées et semblent beaucoup plus motivés que leurs aînés pour pratiquer la rurale.

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