« La démarche de certification est fondée sur le volontariat »

La Semaine Vétérinaire : En mettant en place le guide des bonnes pratiques du médicament, n’avez-vous pas peur d’imposer de nouvelles contraintes aux vétérinaires ?

Christophe Brard : Non, c’est exactement l’inverse ! Au lieu d’attendre qu’une démarche s’impose à la profession sur ce sujet sensible du médicament, nous en mettons une en place au niveau professionnel, fondée sur le volontariat. Ceux qui veulent aller plus loin peuvent désormais le faire. Chaque cabinet peut ainsi décider de demander la reconnaissance quand il se sent prêt. En Belgique, il y a quelques années, la volonté de rendre obligatoire dès le départ une démarche équivalente a provoqué un blocage de la part des confrères praticiens.

S. V. : Comment s’articulent les rôles de la SNGTV et de QualitéVet ?

C. B. : La gestion technique de la reconnaissance de la conformité à la Charte des bonnes pratiques du médicament vétérinaires (CBPMV) a été confiée à la SNGTV, mais le comité de reconnaissance est totalement indépendant et placé sous l’autorité de Qualité-Vet, une association qui rassemble l’ensemble des organisations professionnelles vétérinaires concernées par le domaine de l’assurance qualité.

S. V. : Quelles sont, selon vous, les prochaines étapes ?

C. B. : D’abord, il nous faut répondre aux demandes des cabinets qui ont commencé à travailler pour mettre en place les bonnes pratiques et qui souhaitent obtenir une reconnaissance de la démarche qu’ils ont engagée. Nous souhaitons aussi faire savoir aux éleveurs et aux filières que les vétérinaires se prennent en charge et tiennent compte des attentes de plus en plus fortes des filières, des consommateurs et de l’administration. Il n’est plus possible de dire que les vétérinaires sont à la traîne et il est impératif qu’ils continuent d’être les interlocuteurs professionnels majeurs des éleveurs sur le sujet du médicament vétérinaire.