Le nouveau cursus réduit encore la part pratique

Je considère que le regroupement de la “prépa véto” avec la “prépa agro” et le passage à deux ans de classe préparatoire n’est pas une bonne chose. En effet, je trouve que le monde vétérinaire se rapproche davantage du monde médical (pharmacie y compris) que de l’univers agricole, du moins en ce qui concerne les praticiens canins, qui représentent la majorité de la profession. De plus, le nouveau cursus de l’enseignement réduit encore l’apprentissage pratique de la médecine vétérinaire. Etant moi-même sortie de l’école il n’y a pas si longtemps (quatre ans), je me suis beaucoup formée “sur le tas”. Pour cela, encore faut-il trouver des vétérinaires qui acceptent de faire confiance à des jeunes sans trop d’expérience… Mais de là à faire effectuer une intervention à un jeune diplômé qui n’a peut-être réalisé au cours de sa scolarité que deux ovariohystérectomies de chatte et une de chienne… Cela me semble un peu léger comme formation, surtout pour des personnes dont les compétences sont censées s’étendre à tous les types d’animaux (puisqu’un praticien ne peut refuser, en dernier recours, de soigner des espèces qui ne font normalement pas partie de sa clientèle si le propriétaire ne trouve pas de vétérinaire spécialisé).