Programme d’appui à l’université de Madagascar
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Auteur(s) : A. F.
Les actions menées entre les écoles françaises et l’université de Tananarive, à Madagascar, ont quelque chose d’exceptionnel. Tout simplement parce qu’elles ont fédéré les quatre écoles hexagonales autour d’un projet commun. Ce n’est pas si fréquent.
Récemment encore, Madagascar ne formait pas de vétérinaires. Une filière a été créée il y a cinq ans, dans le giron de la médecine humaine de l’université. « Après deux années de tronc commun, il fallait bien séparer l’enseignement des futurs vétérinaires de celui des médecins ! », s’exclame Philippe Jacquiet, maître de conférences en parasitologie et en charge des relations internationales avec l’Afrique à Toulouse. Avec des aides de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et de l’Union européenne, un projet d’appui a vu le jour, incluant les écoles françaises et le Cirad(1) de Montpellier. Il a débuté en janvier 2006 et s’achève, dans un premier temps, ce mois-ci. Ses objectifs sont multiples. La priorité reste de créer un corps enseignant malgache. Des professeurs locaux sont donc accueillis en France et y bénéficient de formations. « A Toulouse, nous accueillons par exemple une enseignante en anatomie et un futur épidémiologiste, qui suit notamment les cours du certificat d’études approfondies vétérinaire (CEAV) en pathologie animale en régions chaudes », explique Philippe Jacquiet.
En parallèle, quatorze enseignants-chercheurs français dispensent, sur place, des cours et des travaux pratiques, pour animer des visites ambulantes. « C’est un enseignement intensif, précise Gérard Keck, professeur de pharmacie et de toxicologie, en charge des relations avec l’Afrique et l’Europe de l’Est à Lyon. Chacun assure une série de cours, bloqués sur une semaine par exemple, à raison de six ou huit heures par jour. » « Les missions sont limitées dans le temps, ajoute Philippe Jacquiet, car ces experts extérieurs seront remplacés progressivement par des experts malgaches. » Ce programme est un bel exemple de transmission des savoirs vers une nation francophone émergente. Mais il est aussi enrichissant pour le pays dit “développé”. En effet, « un enseignant a beaucoup à glaner en collaborant ainsi, comme des données sur l’épidémiologie des maladies infectieuses, la génétique ou encore la parasitologie, dans le cas présent », affirme Philippe Jacquiet.
Un partenariat ciblé sur la mobilité étudiante devrait aussi se mettre en place. Dans cet esprit, cinq étudiants français du CEAV de pathologie en régions chaudes sont allés en stage à Madagascar. « Nos relations avec l’île montent en puissance », conclut Philippe Jacquiet.
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