Les mises en place ont reculé d’environ 10 % et les exportations de 21 % en février dernier

Le recul des mises en place dans la filière avicole, modéré en janvier, s’est accéléré en février et en mars, analyse Agreste dans son numéro de mai dernier⁽¹⁾. En février, la baisse a concerné toutes les espèces : - 11 % pour le poulet en glissement annuel, - 8 % pour la dinde et - 9 % pour l’ensemble canard et pintade par rapport au mois précédent. Ce repli s’est poursuivi et amplifié en mars. Durant ce mois, les abattages de volailles (toutes espèces confondues) ont diminué plus fortement qu’en janvier et février (- 8 % en glissement annuel). La baisse a atteint 18 % pour la pintade, 11 % pour le poulet, 7 % pour la dinde et 1 % pour le canard.

Le recul de la consommation (à laquelle la crise liée à la grippe aviaire a contribué) a entraîné un stockage des viandes. Fin mars, les stocks de poulets atteignaient 31 000 tonnes dans les abattoirs (l’équivalent d’une douzaine de jours d’abattages), soit 20 000 tonnes de plus que l’an passé à la même période. Ceux de dindes représentaient 10 800 tonnes (7 600 l’année dernière). En outre, ces chiffres n’incluent pas les stocks qui se sont constitués au niveau des ateliers de découpe et du négoce.

Pour leur part, les chiffres du commerce extérieur des viandes et des préparations de volailles pour les deux premiers mois de l’année font apparaître une baisse de 21 % en glissement annuel des exportations françaises (80 000 tec⁽²⁾) et un repli de 7 % du côté des importations (38 600 tec).

Le recul des ventes hexagonales concerne aussi bien l’Union européenne (- 19 %) que le Moyen-Orient (- 28 %). Ce repli épargne toutefois la Belgique (+ 6 %) et l’Espagne (+ 16 %), les deux premiers clients européens de la France.

• (1) Agreste conjoncture, n° 5, mai 2006.

• (2) Tec : tonne équivalent carcasse.