Des réseaux de vétérinaires référents se mettent en place

Je pense que les Groupements techniques vétérinaires (GTV) pourraient constituer la clé de voûte d’un système de référents ruraux », estime notre confrère Jean-Louis Cosson, praticien à Rouen (Seine-Maritime), président du GTV haut normand. A l’heure actuelle, les praticiens ruraux réfèrent peu. « Pourtant, la demande existe, mais pas l’offre, puisque, le plus souvent, les praticiens ne savent pas qui contacter ou n’y pensent pas. Aujourd’hui, quand un praticien fait appel à un confrère, c’est généralement grâce au bouche à oreille ».

C’est pourquoi des initiatives locales se développent de façon à structurer des réseaux de compétences et à faciliter la collaboration entre praticiens libéraux. « C’est ce que nous essayons de développer en Haute-Normandie. Nous souhaiterions proposer aux confrères et aux consœurs une liste de vétérinaires compétents dans les domaines de l’alimentation, de la qualité du lait, etc. Elle serait constituée de vétérinaires qui pratiquent dans ces secteurs et sont d’accord pour être sollicités. Cela faciliterait les choses. Le référent n’a pas besoin d’être un génie. Il s’agit juste d’un vétérinaire qui a l’habitude de traiter tel ou tel problème. (…) Comme en canine, chaque cabinet peut ainsi étendre son plateau technique s’il ne souhaite pas le faire lui-même en interne, en gardant la confiance de l’éleveur et en offrant des réponses pertinentes », explique-t-il.

Une réflexion est également menée en Rhône-Alpes, une région dans laquelle l’activité rurale est en perte de vitesse.