L’école vétérinaire de Lyon, une structure de référés en rurale
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Auteur(s) : J.-P. G.
Marie-Anne Arcangioli : Nous sommes régulièrement contactés par des praticiens ou directement par des éleveurs. L’école reçoit près de cent vingt bovins par an. Il s’agit parfois d’animaux morts chez lesquels nous pratiquons une autopsie. Les autres nous sont amenés en vue d’établir un diagnostic ou de pratiquer une intervention chirurgicale. Cela peut s’arrêter là. Dans d’autres cas, nous estimons qu’une visite de l’élevage est nécessaire ou bien l’éleveur ou le vétérinaire nous en font tout de suite la demande. Nous en réalisons une petite dizaine par an.
M.-A. A. : Nous nous déplaçons avec sept ou huit étudiants. Cela prend en général une demi-journée. Nous faisons le tour de l’exploitation, examinons les animaux et consultons les documents de l’élevage : registres du contrôle laitier, tickets de pesée, parfois même les documents de gestion qui nous donnent des informations sur les rendements à l’hectare, etc. Dans la semaine, nous établissons un compte rendu avec les étudiants qui, par la suite, réalisent un rapport de la visite que nous corrigeons. Celui-ci est alors envoyé à l’éleveur et à son vétérinaire traitant.
M.-A. A. : Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit à la fois d’un service pour l’éleveur et d’un exercice d’enseignement. Cette dualité est toujours présente. Nous passons ainsi beaucoup de temps dans l’exploitation. En effet, nous poussons l’analyse assez loin, pour l’exemplarité du cas : nous consultons des documents qui ne seraient peut-être pas indispensables à la résolution du problème, mais qui sont utiles à la formation des élèves. C’est pourquoi nous facturons un tarif à peu près deux fois moins élevé que ce que ferait payer un praticien. Dans tous les cas, nous annonçons ainsi un montant maximal à l’éleveur et au vétérinaire traitant de façon que tout le monde soit d’accord et qu’il n’y ait pas de surprise.
M.-A. A. : L’idée de l’omnipotence du praticien qui doit être capable de tout faire est en train de disparaître, plus rapidement en canine qu’en rurale. Cela explique en partie que les ruraux réfèrent peu. Or, j’estime qu’il n’est pas nécessaire d’être spécialiste dans tous les domaines. Dans une grosse structure vétérinaire, les associés peuvent se spécialiser chacun dans un domaine particulier et se référer les cas en interne. Les confrères qui exercent seuls ou à deux auront de plus en plus la nécessité de faire appel à d’autres intervenants. Pour l’instant, les praticiens ruraux n’ont pas le réflexe d’en appeler d’autres. Ils font plus souvent appel à des firmes services et, parfois, à des laboratoires pharmaceutiques.
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