Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Auteur(s) : Nicolas Dietlin
Fonctions : praticien à Elbeuf (Seine-Maritime).
En réponse aux témoignages des confrères qui s’expriment sur le salariat(1), je pense que les praticiens libéraux et les salariés ont suivi la même formation, mais qu’ils n’exercent pas exactement la même profession. Le salarié n’a pas la responsabilité de l’entreprise dans laquelle il exerce ; il peut notamment s’absenter sans souci, ce qui n’est pas le cas de son employeur.
Comme tout chef d’entreprise, ce dernier doit assurer la pérennité de la structure, la sécurité, le respect de la législation, l’application du Code du travail, des conventions collectives, etc.
Sans compter que le statut de salarié permet de s’affranchir de certaines contraintes. Par exemple, la convention collective leur permet d’échapper à l’obligation déontologique de continuité des soins. Car les gardes et les astreintes ne sont rentables que pour quelques structures : les grosses cliniques et celles des villes où un service de roulement est instauré.
Pour beaucoup de cabinets, le système actuel risque rapidement de devenir un gouffre financier. Seuls les libéraux assureront donc les astreintes ou aiguilleront les urgences vers les grandes villes, ce qui risque de déplaire aux clients.
Et contrairement à ce que pense une consœur, le statut de collaborateur libéral ne lui évitera pas la paperasse. Elle devra notamment s’occuper de sa protection sociale et de son assurance en responsabilité civile professionnelle. Par ailleurs, l’élaboration d’un contrat de collaborateur libéral est beaucoup plus complexe que celle d’un contrat de travail classique. Le collaborateur est libéral, comme son employeur. Un moyen plus souple et plus pratique existe pour exercer en libéral tout en échappant à la gestion de l’entreprise : intégrer une société d’exercice libéral (SEL). Jusqu’à maintenant, le vétérinaire était libéral par nature. Force est de constater que le salariat s’étend, en bien ou en mal.
Mais il dépend des “dinosaures” qui, eux, se lancent dans le libéral et acceptent de prendre la casquette de chef d’entreprise.
Bien évidemment, on ne peut pas interdire le salariat. Chacun son choix. Mais il ne pourra continuer à se développer que si de grosses structures se mettent en place. Conséquence, les petits cabinets indépendants risquent de disparaître ou de devenir des “satellites” de cliniques importantes. Les dinosaures vont être contraints de s’adapter à cette tendance “salariale” tout en continuant à gérer le reste : radioprotection, Code du travail, hygiène et sécurité.
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