Pas de risque de se « gripper » en se baignant cet été, selon les experts

Le risque d’être contaminé par le virus de l’influenza aviaire de sous-type H5N1 en se baignant dans les lacs, les rivières et les mers d’Europe cet été est quasi nul. » C’est ce qu’indiquent les experts du Centre européen de la prévention et du contrôle des maladies (ECDC) dans leur rapport du 9 juin dernier⁽¹⁾.

Ils se sont fondés sur la situation en Asie du Sud-Est, où le virus s’est largement propagé au sein des populations d’oiseaux depuis fin 2003. Les scientifiques en concluent « qu’il y a peu, voire pas de risque de contamination des baigneurs par la possible présence d’oiseaux infectés ».

Les experts sanitaires européens ajoutent que le virus de l’influenza aviaire H5N1 est un virus aviaire, qui ne se transmet pas facilement à l’homme, et que si contamination humaine il y a eu dans certains pays touchés par la grippe aviaire, les victimes ont été exposées à une charge virale particulièrement importante et à un contact rapproché avec des oiseaux malades. Si, en outre, le virus est dilué de façon importante dans les eaux, sa dangerosité pour l’homme devient quasi nulle.

Une recommandation qui reste de mise : ne pas toucher d’oiseaux morts ou malades

Toutefois, si un nombre anormalement élevé d’oiseaux morts est retrouvé sur un lieu de baignade, les scientifiques suggèrent de suspendre temporairement l’autorisation de se baigner pour mener des investigations complémentaires. Mais ils reconnaissent qu’il n’y a pas vraiment de réelle justification scientifique à une telle mesure. D’ailleurs, l’Allemagne, le pays européen qui a enregistré le plus de cas d’oiseaux sauvages porteurs du virus H5N1, n’a pas interdit la baignade dans les zones où ils ont été retrouvés. L’ECDC insiste surtout sur la nécessité de ne pas toucher d’oiseaux morts ou malades. Les experts européens recommandent également de rester prudent lors de baignades dans des eaux non traitées comme les lacs et les rivières, car d’autres microbes peuvent entraîner des contaminations, par exemple des agents zoonotiques tels que Campylobacter ou Salmonella.

• Le rapport est entièrement disponible sur www.ecdc.eu.int