La quasi-totalité des praticiens réfèrent des cas à des confrères ou des consœurs - La Semaine Vétérinaire n° 1232 du 30/06/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1232 du 30/06/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Le référé est monnaie courante. Selon un sondage réalisé sur Planetevet.com, plus de 95 % des vétérinaires font appel, parfois ou souvent, à des confrères ou des consœurs lorsqu’un cas dépasse les limites de leur compétence. Il s’agit le plus souvent de cas chirurgicaux en osseuse ou en ophtalmologie, des disciplines qui exigent un matériel adéquat et une formation poussée. Cela se fait le plus souvent via le bouche à oreille, les praticiens préférant faire appel à des vétérinaires “reconnus”.

Les praticiens peuvent également consulter l’Annuaire Roy, dans lequel ils trouvent une liste de confrères et de consœurs qui acceptent les référés dans tel ou tel domaine. Ce réseau de compétences est principalement exploité en pratiques canine et équine, des secteurs dans lesquels le référé est entré dans les mœurs. Le client l’accepte, souhaitant d’abord que son problème soit résolu, même s’il doit se tourner vers un autre professionnel. Ce procédé se rapproche de ce qui se fait en médecine humaine. En effet, les généralistes n’hésitent pas à diriger un patient vers un spécialiste.

L’exercice en réseau de compétences n’est pas appliqué en pratique rurale

En pratique rurale, le référé est encore tabou(1). En effet, pour l’instant, les praticiens n’osent pas, ne désirent pas ou ne pensent pas référer des cas jugés difficiles. Le frein psychologique n’est pas levé. Peut-être ont-ils peur de reconnaître la limite de certaines de leurs compétences auprès des éleveurs et pensent, à tort, que référer va les dévaloriser. De plus, certains exploitants ne sont pas forcément prêts à payer le prix du référé. Mais ce phénomène pourrait évoluer dans les prochaines années. En effet, avec l’augmentation de la taille des élevages, les répercussions économiques d’un problème de qualité du lait ou de dégradation de la fécondité seront de plus importantes. Le frein financier des éleveurs pourrait alors sauter.

En outre, les vétérinaires qui exercent seuls ou à deux auront sans doute du mal à répondre à l’ensemble des attentes de plus en plus pointues de leurs clients. Car si le praticien n’apporte pas de réponse immédiate aux exigences, il court le risque que l’éleveur n’insiste pas et aille voir ailleurs.

Si le propriétaire de petits animaux de compagnie n’a pas d’autres choix que de se tourner vers un autre praticien, l’exploitant a, lui, la possibilité de faire appel à de nombreux autres intervenants de l’élevage, non-vétérinaires. Les représentants de la profession encouragent donc l’exercice en réseau de façon à pérenniser l’exercice vétérinaire rural.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1230 du 17/6/2006, pages 34-38.

réactions Internet

Nous référons la « grosse » chirurgie

Mon activité est exclusivement équine. Nous référons tous les cas de coliques chirurgicales à une clinique spécialisée, à Falaise (Calvados).

Selon les clients, il nous arrive de faire appel à d’autres confrères ou consœurs. Par ailleurs nous référons nos « gros » cas de chirurgie osseuse et ophtalmologique à un établissement de Saint-Lambert-des-bois (Yvelines).

Sébastien Caure

La plupart des cas de chirurgie osseuse

Nous référons la plupart des cas (petits animaux de compagnie) de chirurgie osseuse et quelques cas ardus de gastro-entérologie ou d’ophtalmologie.

Nous proposons à nos clients un choix de plusieurs spécialistes aux alentours.

Les propriétaires choisissent souvent selon la proximité et la facilité d’accès.

Céline Meurant

Les cas complexes sont référés

Nous référons essentiellement trois types de cas. En pratique canine il s’agit de l’orthopédie complexe (pose de plaques), de l’ophtalmologie complexe (chirurgie et affections « rares ») et exceptionnellement de la cancérologie pour les traitements de radiothérapie.

En pratique équine, il s’agit essentiellement des interventions chirurgicales concernant les coliques, mais aussi d’autres opérations.

Frédéric Lecour
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