La formation des vétérinaires sanitaires à la blue tongue s’organise

La formation continue des vétérinaires sanitaires s’adapte à l’actualité. Blue tongue oblige, des praticiens du nord de la France devraient bientôt participer à une session dédiée à la maladie. Un cycle de réunions débuterait à la fin du mois en Picardie, Haute-Normandie, Champagne-Ardennes, Lorraine, Alsace et Seine-et-Marne.

Quatre foyers de blue tongue ont pour le moment été confirmés en France : trois dans les Ardennes et un dans le département du Nord. Au 4 septembre dernier, cent cinquante foyers de l’affection étaient déjà comptabilisés dans le nord de l’Europe (Belgique, Pays-Bas, Allemagne et France). Le virus en cause est de sérotype 8.

Seraient concernés par la formation les confrères et les consœurs qui exercent une activité dans le domaine des productions animales. Elle se calquerait sur l’opération pilote organisée à l’automne 2005, qui a permis de former près de quatre cent cinquante praticiens à la fièvre catarrhale ovine dans le sud de la France. Les objectifs pédagogiques étaient de connaître les conséquences d’un éventuel foyer de la maladie sur le continent, d’en définir l’étiologie, d’identifier ses signes cliniques et lésionnels, de connaître les moyens de diagnostic, les modalités de la surveillance épidémiologique mises en œuvre par les pouvoirs publics, de maîtriser la conduite à tenir lors de suspicion, de justifier les moyens de police sanitaire instaurés et de savoir expliquer en quelques mots à l’éleveur les enjeux, les symptômes d’alerte et la conduite à tenir au regard de l’arbovirose. Les vétérinaires sanitaires étaient rémunérés à hauteur de 10 AMO. La formation, qui durait trois heures, était animée conjointement par un cadre des services vétérinaires et par un confrère formateur de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV). La formation continue des vétérinaires sanitaires est mise en place conjointement par la SNGTV et l’Ecole nationale des services vétérinaires (ENSV). Le dispositif a également permis de former plus de deux mille praticiens à l’influenza aviaire en début d’année.

• (1) Voir aussi en pages 14 et 15 de ce numéro.