En Espagne, les auxiliaires sont en quête de reconnaissance

La population des auxiliaires vétérinaires en Espagne est féminine et jeune : 91 % sont des femmes et 46 % ont moins de trente ans, la tranche d’âge la plus représentée étant celle des vingt-cinq à vingt-neuf ans (26 %).

46 % des cliniques vétérinaires emploient des auxiliaires, ce qui représente un auxiliaire en activité pour huit vétérinaires inscrits à l’Ordre. Parmi ces structures, la majorité (72 %) ne recrutent qu’un seul employé. La tendance est d’ailleurs à l’exercice seul ou à deux dans les structures espagnoles (respectivement 35 % et 38 %).

Cependant, il n’existe à l’heure actuelle aucun diplôme reconnu pour cette profession. En l’absence de cursus officiel, deux profils de formation se dessinent. Certains suivent une formation dans les centres universitaires de médecine humaine et obtiennent un diplôme d’auxiliaire de clinique ou de laboratoire ou encore de technicien sanitaire. D’autres optent pour une formation d’aide vétérinaire, non réglementée, dispensée par des instituts privés (57 % des auxiliaires en exercice suivent cette voie). L’essentiel de la formation s’effectue en fait “sur le tas” et les vétérinaires employeurs apprécient surtout l’expérience du personnel, avant sa qualification. Des formations continues, sous forme de congrès et de journées de formation, sont dispensées par des associations de vétérinaires.

Malgré une unanimité et des travaux de la part de la profession vétérinaire (associations de vétérinaires, Conseil des collèges vétérinaires et académies privées) quant au besoin de reconnaissance de la profession, un diplôme officiel tarde à voir le jour.

• Source : Argos, journal d’information vétérinaire espagnol, avril 2003.