La fidélité, au métier et à la clinique, est le maître mot pour les auxiliaires vétérinaires

Près de la moitié des vétérinaires interrogés déclarent garder leur(s) auxiliaire(s) plus de dix ans. Cette donnée contraste avec la stabilité des vétérinaires salariés, statut souvent provisoire au cours de leur carrière. Alors qu’un tiers d’entre eux changent de poste après un an⁽¹⁾, seulement 6 % des auxiliaires s’en vont vers d’autres horizons au bout de cette période. Cela corrobore en revanche les résultats obtenus lors de l’enquête Phénix⁽²⁾, qui indiquent que 88 % des auxiliaires non qualifiés souhaitent rester dans le même secteur d’activité et que 79 % désirent évoluer dans la même clinique. La fidélité est donc double : au métier d’auxiliaire dans un premier temps, à la structure de travail dans un second.

La qualification permet une fidélisation de l’auxiliaire à son métier

Pour le personnel non qualifié, la validation des acquis de l’expérience pourrait permettre l’obtention d’un diplôme qui associe l’avenir de l’auxiliaire dans la profession. Cette procédure permet aux auxiliaires d’échelon III, justifiant de trois années d’expérience au sein d’une structure vétérinaire et disposant des acquis pour cet échelon, d’accéder au statut d’auxiliaire vétérinaire qualifié.

L’ouverture à la formation continue leur permet également de progresser au sein d’une même structure et de “gravir les échelons”. L’enrichissement des connaissances propres à la profession ne passe pas par la multiplication des structures pour glaner de-ci de-là de nouvelles expériences, mais bien par une formation personnelle. Elle correspond à une volonté commune des vétérinaires employeurs et des auxiliaires, les premiers souhaitant confier de nouvelles compétences à leurs employés dans 58 % des cas, toujours d’après la même enquête. De même, 75 % des salariés sont motivés pour suivre des formations en dehors de leurs heures de travail, à la seule fin d’obtenir de nouvelles compétences.

« Le profil très féminin de la profession en faveur d’une stabilité professionnelle qui permet de concilier travail et vie de famille plus facilement », comme le pensent certains confrères, serait aussi une hypothèse expliquant la fidélité des auxiliaires à leur employeur. La loi de l’offre et de la demande dans ce secteur conditionne également la longévité d’un employé dans un établissement donné. D’autres facteurs de motivation entrent, bien entendu, en jeu dans la stabilité du poste : esprit d’équipe et cohésion de la structure, transmission possible des connaissances auprès de la clientèle et des autres membres de l’équipe, rémunération et qualité de vie permise par l’emploi du temps en sont quelques exemples.

• (1) Voir le sondage « Combien de temps vos salariés vétérinaires restent-ils en poste dans la clinique », La Semaine Vétérinaire n° 1234 du 15/7/2006 en page 10.

• (2) Enquête analysant la situation actuelle et les attentes en termes de formation des auxiliaires.