L’inoculation préventive des cochettes par le SDRP est efficace

Dans un élevage porcin où les porcelets produits sont gardés jusqu’à la finition, le virus du syndrome dysgénésique respiratoire porcin (SDRP) est inoculé à des cochettes jusqu’alors négatives, cinq jours après leur arrivée, par injection intramusculaire de sérum de porc infecté. Un an après, la séroprévalence dans l’effectif de truies de l’élevage a significativement baissé (p < 0,05). Tous les porcs présents en nurserie se révèlent négatifs. En outre, chez les porcs en fin d’engraissement strictement élevés par bande, une réduction significative de la fréquence des animaux séropositifs est observée (p < 0,05, technique Elisa) : aucun animal n’est séropositif en fin d’étude. En revanche, chez les porcs en finition qui n’ont pas été strictement élevés par bande, des séroconversions sont toujours observées.

Il est donc possible de stabiliser une infection par le SDRP chez les truies et de produire des porcelets sevrés négatifs en inoculant les cochettes à l’arrivée. Leur inoculation préventive permet aussi d’éradiquer le virus dans la population de porcs à l’engrais présents dans le même élevage, à condition de respecter une conduite par bande stricte.

• Source : E. Fano, L. Olea et C. Pijoan : « Eradication of porcine reproductive ans respiratory syndrome virus by serum inoculation of naive gilts », Canadian J. Vet. Research, 2005, vol. 69, n° 1, pp. 71-74.