Congrès mondial. Après le Québec, la buiatrie s’invite en France
Actualité
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Les intervenants en médecine bovine, originaires du monde entier, se sont réunis du 15 au 19 octobre dernier, autour d’un menu de plus de 250 présentations orales.
C’est quoi la buiatrie ?, s’interroge, perplexe, un chauffeur de taxi niçois. Pourtant, il n’y a pas beaucoup de vaches par ici ! » Durant cinq jours, ce dernier aura eu tout le loisir de réitérer la demande auprès de ses passagers. En effet, ils étaient 3 348 français et étrangers, intéressés par tout ce qui a trait à la médecine bovine, à sillonner les rues de Nice et les couloirs du palais des congrès, du 15 au 19 octobre dernier. Après Hanovre en 2002 et Québec en 2004, le congrès mondial de buiatrie se tenait en France. Cela n’était pas arrivé depuis trente ans, depuis Paris, en 1976.
Dans le hall d’entrée du palais, les « welcome » annoncent la couleur. La langue “officielle” du congrès mondial est l’anglais. Logique. Les 498 Français représentent moins d’un quart des 2 492 congressistes, de nationalité belge, italienne, espagnole, allemande, canadienne, australienne, mexicaine, etc., venus seuls ou en famille et ravis, semble-t-il, de débarquer sur la Côte d’Azur durant quelques jours.
Les conférences se tiennent donc in english, le plus souvent avec une traduction simultanée. La plupart des congressistes préfèrent cependant laisser les casques à l’entrée de la salle ou sur leurs genoux, pour éviter le décalage lié à la traduction et parfois ses approximations. Mis à part les keynote lectures, c’est-à-dire les conférences plénières, qui durent trois quarts d’heure et ouvrent les sessions, les présentations orales, d’un quart d’heure chacune dont quelques minutes de discussion, s’enchaînent rapidement. Le timing est parfaitement respecté, ce qui permet de naviguer aisément entre les différentes salles. Hervé Navetat, président du comité d’organisation, annonçait un programme scientifique qui couvre « la médecine et la santé du troupeau avec une approche intégrée des techniques de production et des facteurs économiques. La qualité des produits, la sécurité alimentaire, le bien-être animal, la protection de l’environnement, les attentes et les perspectives d’avenir sont le challenge de l’art vétérinaire du XXIe siècle ». Le tout est divisé en sessions, deux par demi-journée, et quatre ayant lieu simultanément. Le congrès, destiné à un public à la fois de praticiens et de chercheurs, devait se situer à l’interface de la recherche et de la pratique. Objectif atteint. Les attentes des congressistes, différentes, sont donc diversement satisfaites. Logiquement, les mêmes conférences sont considérées comme « décevantes ou sans application pratique » par certains et « enrichissantes » par d’autres.
Parmi l’éventail des sujets abordés, chacun aura pu trouver son bonheur. Des présentations sont même victimes de leur succès. Plusieurs fois, l’accès à certaines salles, trop petites et bondées, a été bloqué, pour raison de sécurité ! « I’m sorry, it’s full. » Il faut ainsi s’armer de patience pour assister à la session sur la nutrition du lundi matin et à celle consacrée à la caillette, le lendemain. Des workshops, seminars et symposiums, organisés par les laboratoires pharmaceutiques, ponctuent également le congrès. Ces derniers rencontrent d’ailleurs un vif succès, ce qui n’a rien de surprenant puisque, lorsqu’ils ont lieu, une seule autre session leur fait concurrence… Souvent, les discussions se poursuivent sur les stands des firmes pharmaceutiques, toutes représentées, ou autour des posters, plusieurs centaines au total. La cérémonie d’ouverture, durant laquelle un hommage émouvant a été rendu à Jacques Espinasse, a annoncé la tonalité du prochain congrès mondial : hongroise. Les buiatres ont en effet rendez-vous en 2008 à Budapest.
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