Un tiers des praticiens considèrent que l’autonomie est acquise en moins d’un an

On est jamais tout à fait autonome », remarque un praticien. En effet, les pratiques évoluent, de nouvelles affections apparaissent ou sont mieux comprises, ce qui renforce la nécessité de la formation continue. « Je me suis considéré comme autonome au bout de trois ans, mais ce n’est qu’une autonomie partielle, car l’ampleur de la tâche est grande en activité mixte ! Nombreux sont les domaines dans lesquels il est long d’acquérir une autonomie affirmée, mais cela fait aussi partie des charmes du métier (…) », témoigne un autre vétérinaire.

Mais au bout de combien de temps les confrères et les consœurs considèrent-ils qu’ils sont capables de gérer les actes de médecine et de chirurgie de base ou les plus courants ? Près d’un tiers (31,2 %) estiment qu’ils le peuvent « dès la sortie de l’école vétérinaire » ou « au bout d’un an », selon les résultats d’un sondage effectué via le site Planete-vet. L’acquisition rapide de cette autonomie s’est faite au prix d’assistanats réalisés dans des cabinets vétérinaires pendant les vacances scolaires ou durant les week-ends.

Pour les autres, l’autonomie est venue plus tard. Ainsi, la majorité des confères jugent que le délai pour l’acquérir varie entre deux (27,8 %) et trois années (22,9 %). Le reste des votants (18 %) estiment que ce laps de temps est supérieur à trois ans.

L’acquisition de l’autonomie nécessite une immersion dans la vie active

La formation dispensée dans les écoles vétérinaires, malgré les stages, ne remplace pas l’immersion dans la vie active, l’expérience acquise lors des premiers “remplas”. En vue d’exercer une activité rurale, certains jeunes diplômés optent ainsi pour quelques mois d’assistanat en zone allaitante ou pour quelques semaines passées en Belgique - où un praticien peut parfois réaliser plus de 1 000 césariennes par an - pour se former en obstétrique. Puis ils choisissent de pratiquer en zone bovine laitière de façon à se familiariser avec les affections de cette filière. Parfois, le jeune diplômé n’a même pas à chercher à se former lui-même. Des sortes de “formations du débutant”, formalisées, sont en effet proposées par certaines structures vétérinaires. Celles-ci se chargent d’encadrer, pendant un ou deux ans, les premiers pas des jeunes praticiens dans la vie active, dans un environnement technique de haut niveau.