Les mystères des cuirs dorés sont expliqués aux vétérinaires

L’Association confraternelle des vétérinaires de la région parisienne (ACVRP) s’est réunie le 18 octobre dernier sous la présidence de Philippe Mélon, praticien à Yerres (Essonne). Ce dernier a rappelé que l’ACVRP accordera, comme chaque année, en juin prochain, des bourses d’entraide d’une valeur environ de 3 500 €. Elles sont destinées à des étudiants ou à des vétérinaires, leurs conjoints ou leur famille en difficulté matérielle.

Les confrères et les consœurs réunis ont par ailleurs pu assister à une intervention du professeur Jean-Pierre Fournet, docteur en médecine, ancien chef de service de pédiatrie et de réanimation infantile, diplômé de l’école du Louvre, titulaire d’une thèse de troisième cycle sur les cuirs dorés, un sujet dont Jean-Pierre Fournet est devenu expert. C’est d’ailleurs le thème qu’il a développé devant les convives, leur présentant son travail de recherches. Les praticiens ont notamment pris connaissance de la technique de fabrication de ces cuirs dorés, originaires de Cordoue, connus depuis le IX^e siècle. Ils sont fabriqués à partir d’une peau animale (mouton ou chèvre surtout) nettoyée par trempage, tannée, corroyée et coupée en morceaux puis collée avec une colle chauffée, à base de parchemin. Des feuilles d’argent sont ensuite posées sur le support. Une fois sèches, elles sont imprégnées de blanc d’œuf sur lequel est ajoutée une couche de vernis “jaune” à base de résine. Il reste ensuite à composer le dessin ou le décor de surface, ciselure ou polychrome. Nombreuses photos à l’appui, le conférencier a en outre fait voyager les confrères dans toute l’Europe, détaillant les emplois des cuirs dorés selon les pays, les diverses techniques utilisées et l’essor de ce type de décor au cours des siècles, particulièrement dans certaines régions de France.