La blue tongue continue à progresser, malgré la diminution du nombre de cas observés

Le petit territoire du Luxembourg est à son tour touché par la blue tongue. Le foyer, situé dans la commune de Heinerscheid (canton de Clervaux), a été confirmé il y a quelques jours. Le virus en cause est de sérotype 8. Le même qui, au 29 novembre, avait provoqué 1 969 foyers en Belgique (687), en Allemagne (829), aux Pays-Bas (447) et en France (6). L’épizootie a débuté le 17 août dernier dans une zone située à la jonction des territoires belges, allemands et néerlandais. Une recrudescence a été observée à partir de fin septembre, liée sans doute à une hausse des températures, favorables au vecteur, un moucheron du genre Culicoides, probablement Culicoides dewulfi. Depuis la fin du mois d’octobre, une diminution du nombre de cas est notée (^{voir figure ci-contre}). Pour autant, la disparition du virus, même avec le froid hivernal, semble illusoire, étant donné l’ampleur de l’épizootie.

Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les éleveurs qui subissent les incidences économiques de l’épizootie. En effet, la découverte d’un foyer implique la délimitation de zones de protection et de surveillance au sein et à partir desquelles les mouvements des animaux, des semences, des ovules et des embryons sont limités et soumis à conditions. Ces zones concernent actuellement dix-sept départements français. Des dérogations ont été accordées par Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture. Par ailleurs, ce dernier a annoncé, le30 novembre dernier de nouvelles mesures financières de soutien aux éleveurs pour compenser les pertes.

• Voir aussi en page 19 de ce numéro.