Le choix du statut est difficile

Le droit du travail peut créer une situation « déséquilibrée » dans certaines cliniques d’activité rurale ou mixte. En effet, à nombre d’heures travaillées égal, le salarié peut gagner plus que les associés. Et en termes de temps de travail, si le nombre d’heures travaillées était identique entre tous les membres de l’équipe, cela pourrait devenir illégal aux yeux du Code du travail. Les praticiens mixtes et ruraux ne comptent pas leur temps et ont une activité souvent soutenue. Ils sont confrontés à des difficultés lorsqu’ils souhaitent s’absenter. En effet, il est difficile de prendre un salarié pour être remplacé lors de congés. Fermer la clinique pendant les absences peut parfois devenir la seule solution de sortie pour ne pas mettre en péril l’équilibre financier de la structure, ce qui, bien entendu, n’est pas envisageable vis-à-vis de la clientèle. Faut-il alors augmenter considérablement les tarifs des actes pour pallier cet écueil ? Ou la solution serait-elle alors celle du collaborateur libéral ? Il est peut-être plus approprié de regarder dans cette direction afin de répondre davantage à l’esprit d’un exercice rural et libéral. Néanmoins, les jeunes confrères semblent plus enclins à s’insérer dans le statut du salariat que dans celui de l’exercice libéral.

La problématique est réelle en zone rurale et d’autant plus marquée qu’il existe une vraie difficulté à trouver des remplaçants pour des périodes ponctuelles.