Quels changements espérez-vous voir se produire pour les années à venir ?

Nous associer pour partager le temps de travail

Notre objectif pour l’année 2007 est de nous associer, afin de partager le temps de travail, ainsi que les tâches administratives gérées actuellement pendant les heures dites de loisirs. Cette répartition nous permettra de libérer du temps pour notre formation continue, indispensable et difficile à intégrer dans notre activité quotidienne de soins. La formation de la personne radio compétente, nécessaire à l’autorisation de posséder un appareil radiologique, nous rappelle nos obligations légales et nos responsabilités vis-à-vis du droit du travail. Il serait souhaitable qu’une information sur ces dernières soit communiquée dans les écoles nationales vétérinaires pour prévenir nos futurs confrères des contraintes administratives qui les attendent. Cela serait utile au moment de la création d’une clientèle et permettrait de mieux intégrer les jeunes vétérinaires salariés en vue d’une association.

Nous sommes perplexes en ce qui concerne les nouveaux protocoles vaccinaux et la stratégie commerciale des laboratoires envers le grand public. Certains vaccins annuels ne sont pas remis en cause actuellement. Néanmoins, la variation de la période de protection vaccinale selon la valence risque de créer une confusion auprès des propriétaires et d’engendrer une sous-vaccination, déjà présente d’après certains laboratoires. Celle-ci serait dangereuse pour la protection virale et pour la prévention de nombreuses affections diagnostiquées lors de ces consultations annuelles. Cette incertitude sur l’évolution des protocoles vaccinaux et l’augmentation des charges permanentes nous obligent à la prudence en matière d’embauche.

J’espère développer l’ophtalmologie

Dans les années à venir, j’espère avoir la possibilité de consacrer plus de temps à ma famille et à ma spécialité, l’ophtalmologie. Je souhaite pouvoir m’impliquer encore davantage dans l’association à laquelle j’appartiens et qui me permet de faire partie du comité organisateur du congrès européen d’ophtalmologie que nous organisons à Versailles en mai 2008, conjointement avec les trois associations françaises d’ophtalmologie. Je pense également participer à diverses formations continues, comme le DU d’angiographie.

Dans le cadre de mon activité professionnelle, j’espère pouvoir amplifier encore plus l’ophtalmologie en faisant l’acquisition d’un laser ou d’un angiographe numérique en remplacement de mon angiographe argentique. Je souhaite aussi que ma structure développe certains domaines de la médecine, comme la cancérologie, que la consœur que j’emploie maîtrise bien.

Pour le moment, je n’envisage pas d’embaucher de personnel supplémentaire, vétérinaire ou non. En effet, les charges patronales sont trop lourdes et je ne m’attends pas à une amélioration de ce côté-là, quels que soient les changements qui surviendront au cours de l’année. Dans l’avenir, je pense à la validation des acquis de l’expérience (VAE), qui permettra une réelle reconnaissance de nos compétences. En revanche, comme beaucoup de praticiens qui exercent à Paris intra-muros, j’ai quelques craintes concernant la fréquentation de nos structures. Nous voyons en effet de moins en moins de chiens dans les rues de la capitale.

J’aimerais que nos actes soient mieux valorisés en rurale et ne plus dépendre de la vente de médicaments

Cette nouvelle année débute par d’importantes modifications dans l’organisation de la structure dans laquelle j’exerce. Nous étions trois associés et deux salariés vétérinaires et, depuis le début du mois de janvier, je suis associé à ma femme et nous employons trois confrères. Pour cette raison, je n’envisage pas d’investissements massifs durant l’année à venir. En revanche, il est primordial, de façon à maintenir la clinique à un niveau compétitif, de réaliser régulièrement des investissements en matériel. Pour les mêmes raisons, je continuerai à me former de façon régulière.

J’aimerais que certains changements s’opèrent dans notre profession dans les années à venir. Tout d’abord, il serait souhaitable que les salariés puissent travailler autant qu’ils le souhaitent. Même si nous avons obtenu certains privilèges par le biais de la convention collective, que répondre à un ALD qui ne souhaite pas bénéficier des heures de compensation le lendemain de sa garde lors de certaines périodes particulièrement chargées ?

Par ailleurs, je souhaiterais, même si cela paraît utopique, que nos actes en rurale soient mieux valorisés, afin de ne plus dépendre de la vente de médicaments, laquelle représente une part trop importante de nos revenus. D’un point de vue plus personnel, j’ai évidemment quelques craintes liées aux investissements en cours.

En revanche, je suis plutôt satisfait de la place prépondérante que le vétérinaire tient dans les exploitations. Cela facilite notre tâche pour élaborer des activités d’audit ou de conseils en élevage. Dans l’avenir, notre structure pourra encore se diversifier, ce que nous avons déjà mis en œuvre en canine avec les nouveaux animaux de compagnie (Nac). Faute de temps, nous n’explorons pas tous les axes de développement possibles (insémination artificielle, plan de suivi cellulaire, laboratoire, etc.), mais savoir que ces orientations existent est plutôt rassurant pour les années futures.