Dominique Bussereau évoque l’intégration des exigences sanitaires et le bien-être animal

En ce début d’année, les élus ont sacrifié à la traditionnelle cérémonie des vœux. Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, s’est, cette année encore, plié à cet exercice qui pourrait aussi bien être qualifié “d’oubli traditionnel” si l’on s’attache aux formes… Le ministre a en effet “oublié” les remerciements aux vétérinaires à l’occasion de son allocution. En revanche, il n’a pas omis de souligner que « lors des crises récentes, les services de sécurité sanitaire ont montré leur réactivité ».

Par ailleurs, actualité récurrente de la grippe aviaire oblige, le ministre a profité de ce rendez-vous pour rappeler les trois principes du gouvernement sur le sujet : « Transparence, protection de nos concitoyens et accompagnement des conséquences économiques de la crise. »

Les réorientations de la politique agricole commune (voir l’article en page 20) et la conditionnalité des aides prévue dans la réforme ont également été évoquées. Du côté des vétérinaires, la construction du “paquet hygiène” a été soulignée, les aides attribuées dans ce cadre étant conditionnées par le respect des normes sanitaires. Les réformes initiées dans le cadre de la PAC et de l’OMC constituent en effet des enjeux pour les confrères.

Le ministre a aussi évoqué les mesures de bien-être animal et agri-environnementales. Sur ce dernier point, Bruxelles et la France, comme l’ont montré les débats de l’année écoulée, ne prennent pas la même direction. Si Bruxelles met en exergue le bien-être, le ministre pointe prioritairement les contraintes concurrentielles engendrées : « Les coûts de production qu’impose le modèle social européen, fondé sur un niveau élevé d’exigence sanitaire, une attention soutenue à l’environnement et au bien-être animal, ne sont pas comparables aux charges de nos principaux concurrents. »