Dispositif national de lutte contre le bioterrorisme
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Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Quelques semaines après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, un cas humain de charbon est détecté en Floride. Dans les semaines qui suivent, une série de fausses alertes à l’anthrax ravive l’inquiétude des autorités françaises. Le 3 octobre 2001, face au sentiment d’angoisse de la population, le Premier ministre rend public le schéma de lutte nationale contre les agressions terroristes biologiques : le plan Biotox, élaboré à la fin de l’année 1999. En effet, ces attaques, ainsi qu’un climat international tendu, renforcent la crainte d’une guerre biologique.
Le plan intergouvernemental de maîtrise des agressions biologiques s’inscrit au sein d’un dispositif plus vaste de contrôle des agressions terroristes, le plan Piratox. Le plan Biotox, qui constitue son volet biologique, repose sur la collaboration de trois ministères : ceux de l’Intérieur, de la Santé et de la Défense. Il prévoit d’abord des mesures d’ordre général, comme le renforcement des dispositions du plan Vigipirate, activé depuis les attentats d’août 1995.
Par ailleurs, il prévoit des mesures plus spécifiques. Il s’agit notamment de sécuriser encore plus les lieux de stockage dits “sensibles”, comme le laboratoire P4 Mérieux implanté à Lyon. L’un des objectifs est de restreindre l’accès aux micro-organismes pathogènes susceptibles d’être militarisés par des terroristes.
Une autre disposition consiste à sécuriser les circuits de production, de détention et de circulation de produits biologiques à risque. Enfin, le plan Biotox prévoit des dispositions renforcées de sécurité entourant la distribution de l’eau potable. En effet, celle-ci pourrait servir de vecteur de dissémination aux agents biologiques.
Ces mesures de prévention s’accompagnent de stratégies de détection des agents biologiques. Un système de surveillance, coordonné par l’Institut national de veille sanitaire, permet de donner l’alerte. En outre, une veille microbiologique, impliquant un réseau de laboratoires, permet de répondre à une menace biologique. En cas de crise, l’articulation du dispositif se calque sur celle des sept zones de défense : Nord-Est, Sud-Est, etc. En leur sein, des hôpitaux de référence sont désignés afin d’accueillir les individus exposés à une source de contamination. Les centres hospitaliers universitaires de Strasbourg et de Rennes y sont associés, ainsi que les hôpitaux d’instruction des armées.
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