Alimentation des volailles
Formation continue
FILIÈRES
Auteur(s) : Béatrice Bouquet
L’acide ascorbique n’est pas une vitamine chez la volaille, qui sait la synthétiser. L’intérêt d’une supplémentation est toutefois prouvé pour améliorer sa résistance à la chaleur ou encore au stress, et lutter contre les coquilles fragiles(1).
L’efficacité de l’acide ascorbique (150 mg/l) a aussi été récemment testée(2) pour un éventuel effet sur la chondrodysplasie tibiale et sur les performances de croissance du poulet de chair.
Avec une supplémentation en acide ascorbique, la corticale du tibiotarse apparaît plus épaisse et l’incidence de la chondrodysplasie tibiale diminue. Toutefois, les paramètres de croissance ne sont pas améliorés.
Deux programmes d’éclairement ont aussi été comparés dans la même étude : éclairage permanent ou intermittent (douze heures de jour, puis trois alternances d’une heure de jour et trois heures de nuit). De même, deux types d’alimentation ont été essayés : à volonté, en continu, ou quatre repas par jour d’une durée de trois heures, régulièrement répartis. Les seuls effets significatifs observés sont des poids plus élevés en éclairage intermittent, avec des repas permanents, et un taux de conversion alimentaire amélioré par ce type d’éclairage (aucun effet sur la chondrodysplasie donc).
Au total, quelque mille six cents poulets de chair âgés d’un jour ont été utilisés. Ils ont été répartis, au hasard, en huit groupes de traitement et leurs équivalents témoins. Après avoir vérifié l’absence d’interaction entre les trois paramètres zootechniques étudiés (éclairement/alimentation/acide ascorbique) pour le poids, la conversion alimentaire et le taux de mortalité, les auteurs rassemblent les résultats : une supplémentation en acide ascorbique combinée à un programme d’éclairage intermittent est utile pour réduire l’incidence de la chondrodysplasie, sans dégradation des performances de croissance.
Ceci représente une avancée, car, traditionnellement, une légère restriction alimentaire est préconisée contre cette affection, pour ralentir la vitesse de croissance, l’affection apparaissant surtout dans les races à vitesse de croissance élevée. L’apport d’éléments jugés en carence a également été préconisée(2) : acides aminés (choline, biotine, niacine), oligoéléments (manganèse, zinc) et “vitamines” B (acide folique, pyridoxine), mais pas l’acide ascorbique.
(1) Maladies des volailles, D. Villatte, éditions France Agricole, Paris 2e édition, 2001.
(2) M. Petek, G. Sönmez, H. Yildiz et coll. : « Effects of different management factors on broiler performance and incidence of tibial dyschondroplasie », British poultry science, 2005, vol. 46, n° v1, pp. 16-21.
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