Le test Elisa PLI est le plus sensible et le plus spécifique

Bien qu’il s’agisse d’analyses non pathognomoniques, une numération formule, un profil biochimique et une analyse urinaire complets devraient toujours être effectués chez les chiens et les chats suspectés de souffrir d’une pancréatite. Le diagnostic est souvent complexe et la majorité des cas restent inconnus. Cette affection est en effet le désordre le plus commun du pancréas exocrine chez ces deux espèces.

L’échographieabdominaleestutile,mais demande une certaine habitude de la part du praticien. Le pancréas est généralement de taille augmentée et apparaît comme une masse non homogène, aux contours peu définis, hypo-échogène ou d’échogénicité complexe. La radiographie permet d’exclure d’autres affections incluses dans le diagnostic différentiel. Le scanner n’a pas montré une réelle efficacité et n’est pas à recommander. Si l’examen histopathologique du pancréas est la seule méthode valide pour l’établissement d’un diagnostic étiologique définitif, l’existence de faux négatif est possible. Si les valeurs d’amylase et de lipase sériques ne sont pas intéressantes chez le chat, elles sont en revanche bien utiles en première intention chez le chien. Le dosage du trypsinogène sérique (TLI : trypsin-like immunoreactivity) est lui aussi d’un intérêt limité, en raison de sa faible sensibilité. Les tests Elisa qui mesurent l’iso-enzyme pancréatique de la lipase (cPLI etfPLI pour canine/feline pancreatic lipase immunoreactivity) sont donc considérés comme les plus spécifiques et sensibles.

• Source : P.G. Xenoulis, J.M. Steiner : « Current concepts in the diagnosis of pancreatitis in dogs and cats », Journal of the Hellenic Veterinary Medical Society, 2006, vol. 57, n° 2, pp. 157-164.

• Voir aussi : « Diagnostic et traitement des pancréatites », Karine Savary-Bataille., Le Point Vétérinaire, 2003, n° 240.