Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Carole Ballin
A côté des connaissances médicales, la composante relationnelle apparaît essentielle à l’exercice de la médecine vétérinaire. L’adéquation entre le service et les attentes du client reste un élément fondamental. De plus en plus de confrères reconnaissent l’importance d’une communication efficace en vue d’améliorer à la fois leur satisfaction personnelle et celle des propriétaires d’animaux.
De nombreux professionnels, du vendeur à l’homme politique, qui travaillent quotidiennement en relation directe avec le public, soignent et visent à améliorer leurs échanges et les contacts avec ce dernier. Les vétérinaires, qui passent eux aussi la majeure partie de leur temps à communiquer, pourraient éventuellement apprendre à le faire. Aucun enseignement spécifique n’est toutefois dispensé au sein des écoles. La capacité à informer est considérée comme innée, ce qui n’est toutefois pas le cas. Pourtant, une écoute attentive, un dialogue interactif, un bon accompagnement du propriétaire lorsque son animal est en fin de vie sont autant de qualités appréciées et recherchées par les clients. Ces derniers espèrent toujours pouvoir s’appuyer émotionnellement sur leur vétérinaire en cas de “coups durs”, lors d’une euthanasie par exemple.
S’ils sont conscients de ces attentes, les praticiens n’adoptent pas pour autant une démarche “paternaliste”, d’après les résultats d’un récent sondage mis en ligne sur Planete-vet.com. Ainsi, seulement un quart des confrères et des consœurs appellent ou demandent à leur auxiliaire d’appeler le propriétaire d’un animal qui vient de subir une intervention chirurgicale. La majorité d’entre eux laissent le client téléphoner à la clinique ou attendent qu’il passe à l’heure convenue. « Pas de nouvelles bonnes nouvelles », résume ainsi l’un d’entre eux. Le paternalisme est banni au profit d’un partenariat et d’un “contrat de confiance” avec le client. Au-delà de cet enseignement général, il apparaît surtout que le comportement des praticiens fluctue pour « s’adapter au client ». Un propriétaire qui n’éprouve aucune appréhension face à l’opération de son animal viendra le chercher à l’heure convenue. En revanche, celui qui laissera transparaître une certaine anxiété sera prévenu dès le réveil. Les confrères doivent se montrer pédagogues et psychologues. La relation vétérinaire-client, à la base du métier, est une relation unique et complexe, certainement difficile à appréhender à la sortie de l’école.
Cela dépend du caractère de l’opération
Le propriétaire passe à l’heure convenue pour les opérations “simples” ou de convenance. Lorsqu’elles sont lourdes ou graves, j’appelle moi-même à l’issue de l’intervention ou même pendant si l’opération a un caractère diagnostique (laparotomie exploratrice par exemple), afin d’obtenir le consentement du propriétaire avant chaque acte non prévu au départ.
Frédéric LecourNous exerçons un métier de services
Le propriétaire appelle lorsqu’il s’agit d’une opération de convenance. En cas de chirurgie urgente qui engage le pronostic vital (pyomètre, occlusion, etc.), nous appelons nous-mêmes. Gardant à l’esprit la différence fondamentale entre un patient animal et un patient humain, nous savons pertinemment que nous exerçons un métier de services et que les clients sont anxieux et attendent d’avoir des nouvelles de leur compagnon.
Jean-Yves NourdinJe banalise l’intervention
Pour éviter le stress du client, je banalise systématiquement les interventions (parfois à tort). Je pense qu’un propriétaire angoissé perturbera son animal et que les conditions de prise en charge seront moins bonnes. Dire au client qu'il n'y a aucune raison pour que je l’appelle le rassure et me permet d’être beaucoup plus libre dans mon planning. J’indique simplement l’heure de la récupération.
Philippe BesnardJe suis souvent devancé par le propriétaire
Selon le cas et le motif de l’opération (de convenance par exemple), il se peut qu’aucun appel ne soit prévu, sauf si le propriétaire est inquiet. Concernant les interventions à risque, il est fréquent que j’informe le propriétaire en fin d’opération. Mais souvent, c’est lui qui me devance.
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