Qualité de la viande de porc
Formation continue
FILIÈRES
Auteur(s) : P. P.
L’oxydation des lipides conduit à une dégradation de la qualité de la viande, en termes organoleptiques (apparence, texture, odeur), mais également nutritionnels. Certains travaux montrent qu’une administration alimentaire de vitamine E (alpha-tocophérol) peut retarder ce processus. Une étude(1) a eu pour but de rechercher la corrélation éventuelle de l’effet protecteur de la vitamine E avec sa concentration dans l’aliment d’une part, et sa durée de distribution d’autre part. 81 porcs sont séparés en neuf groupes de 9. Le schéma expérimental utilisé est un plan factoriel 3 x 3 qui permet de tester trois doses d’incorporation (40, 200 ou 400 UI de vitamine E par kilo d’aliment), distribuées pendant les trois, les six ou les neuf semaines qui précèdent l’abattage. Les caractéristiques des carcasses sont comparées entre les lots, de même que la qualité de la viande et la résistance à l’oxydation de la viande fraîche et de boulettes cuites conservées réfrigérées ou congelées. Les résultats montrent que la concentration en vitamine E n’influe pas sur la croissance des animaux. Elle entraîne cependant plusieurs améliorations au niveau de la qualité de la viande : diminution des pertes par exsudation, baisse de l’oxydation lipidique de la viande fraîche après quatre jours de stockage, augmentation de la résistance à l’oxydation de la viande cuite après deux et six jours de stockage, moindre oxydation de la viande après six mois de congélation. Tous ces effets sont observés dès l’incorporation de 200 UI de vitamine E par kilo d’aliment. L’allongement de la période de distribution, quant à lui, se traduit par une amélioration du pH et une diminution des pertes par exsudation de la viande fraîche, une réduction (corrélée linéairement à la durée d’administration) de l’oxydation des boulettes de viandes fraîches et cuites. De même, l’oxydation lipidique des côtes de porc après neuf mois de stockage est plus faible lorsque les animaux ont reçu la supplémentation en vitamine E pendant six semaines par rapport à ceux qui ne l’ont reçue que pendant trois semaines.
Les auteurs en déduisent qu’une supplémentation d’au moins 200 UI de vitamine E par kilo d’aliment pendant une période de six semaines ou plus avant l’abattage se traduit par une amélioration de la stabilité lipidique et de la qualité de la viande issue de ces animaux.
Ces résultats conduisent à conclure que les porcs devraient systématiquement être supplémentés en vitamine E au cours des semaines qui précèdent l’abattage. Toutefois, cette recommandation ne prend pas en compte les aspects économiques. D’une part, la vitamine E est un produit coûteux, d’autant que les supplémentations testées sont bien supérieures aux apports préconisés (11 mg/kg d’aliment). D’autre part, en l’état actuel des choses, la dépense devrait être supportée par l’éleveur, alors que l’amélioration profiterait au transformateur.
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