Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Docteur X, acceptez-vous de rester fidèle à la clientèle toute votre vie ? » Non, répondent plus d’un tiers (37,3 %) des praticiens au sondage proposé sur Planete-vet.com. Pour moins de la moitié d’entre eux, cela impliquerait un changement de domaine professionnel. Le diplôme de vétérinaire offre en effet de nombreuses perspectives, même si une formation complémentaire est parfois nécessaire. Mais entre l’intention et le passage à l’acte, le pas est parfois difficile à franchir. Simple fantasme ? Peur du changement ? Appréhension d’une période d’inactivité transitoire ? Une enquête conduite par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) montre en effet que la mobilité externe s’accompagne fréquement d’un temps d’inactivité. Ainsi, parmi ceux qui ont changé d’entreprise en 2005 (soit 5 % des effectif des cadres), 39 % ont connu une période de chômage entre deux postes, au lieu de 34 % un an plus tôt. Par ailleurs, pour les deux tiers d’entre eux, cette rupture s’est faite à leur initiative et non sur une décision de leur direction. Si la démission est toujours le mode de départ le plus utilisé, elle perd du terrain au profit notamment des fins de contrat à durée déterminée (CDD) et de périodes d’essai. Ainsi, le risque de précarisation progresse. Le licenciement, individuel ou collectif, est également en augmentation : il touche un tiers des cadres qui partent. « Bougez ! », conseille pourtant la Commission européenne, qui considère la mobilité d’un bon œil. Dans un communiqué, elle explique que « travailler dans un autre pays ou un nouveau secteur d’activité donne la possibilité d’acquérir de nouvelles compétences et expériences, ce qui profite tant aux travailleurs qu’à leur employeur. La reconversion est également importante dans un environnement économique mondialisé et en restructuration ». Elle a d’ailleurs proclamé 2006 “année européenne de la mobilité professionnelle”. Facile à dire, pas toujours à faire. Pour 46 % des confrères, ce ne sera de toute façon pas le cas, car leur activité leur convient. Ce taux est en hausse par rapport à 2003. Dans un précédent sondage mis en ligne sur Planete-vet, ils n’étaient en effet que 33 % à s’estimer satisfaits de leur exercice en clientèle et à vouloir poursuivre cette activité.
Une formation à deux vitesses
Les exigences de nos clients augmentent, tandis que leurs revenus diminuent. Les tracasseries administratives deviennent insupportables au regard du soutien que nous apporte la collectivité : nous travaillons sans filet dans un monde à deux vitesses.
Cela est particulièrement sensible en ce qui concerne un éventuel changement d’activité professionnelle. Ainsi, nous n’intéressons pas ou peu les cabinets qui pratiquent les bilans de compétence : « Nous ne travaillons pas avec les libéraux », « le problème, c’est que vous allez devoir payer vous-même », nous indique-t-on. Quant aux confrères qui font l’effort de tenter de joindre le Fif-PL, ils sont consternés : injoignable ! Et que dire des sommes proposées, parfaites pour du soutien scolaire de CM2 pendant quelques semaines ? En France, l’activité libérale est un piège dont il est difficile de s’extraire.
Pascal BrunMon métier est une vraie drogue
Je serais tenté de répondre « non, mais je le regrette ». Cette réponse est-elle vraiment sincère ? Après vingt ans d’activité, nous avons forcément des coups de blues et nous ressentons certains jours un ras-le-bol complet.
Néanmoins, si je fais le bilan, force est de reconnaître que ce métier est une vraie drogue et que le sevrage serait forcément mal vécu. J’y reste profondément attaché.
En effet, même si elle présente des inconvénients, mon activité me procure de grands moments de satisfaction, extraordinaires, qui me font oublier le reste. Au bout du compte, je ne vois pas trop quel autre métier pourrait me satisfaire autant.
Gilles ChaveNouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire