L’obstruction œsophagienne est favorisée par une mauvaise dentition

L’obstruction de la lumière de l’œsophage résulte majoritairement de l’ingestion par le cheval d’un matériel inapproprié ou d’un aliment adéquat, mais mangé trop vite, sans avoir été suffisamment mastiqué. Le traitement médical peut suffire, mais certains cas imposent toutefois une intervention chirurgicale.

Graham Duncanson (Norfolk, Royaume-Uni) a réalisé une étude rétrospective⁽¹⁾ sur soixante cas d’obstruction. Les équidés confrontés à une obstruction œsophagienne montrent un écoulement et un rejet de salive et de nourriture au niveau des naseaux. Ils font aussi des efforts réitérés pour avaler. Dans 88 % des cas, il est possible de palper un renflement au niveau du cou et, dans 77 % des cas, un spasme musculaire récurrent est noté dans cette zone. Comme ces signes s’observent aussi pour d’autres affections qui provoquent une dysphagie, l’importance d’un examen global du cheval est à souligner. De l’anxiété est observée dans 3 % des cas. Le diagnostic d’obstruction œsophagienne peut être confirmé par le passage d’un tube nasogastrique, si cela est jugé nécessaire.

Dans cette étude, les poneys sont davantage touchés par ce problème que les chevaux. En revanche, il n’existe pas de différences selon l’âge. Une mastication inadéquate des aliments, en raison d’une mauvaise dentition, est considérée comme un facteur prédisposant par certains auteurs. Aucune pneumonie par inhalation n’est observée dans cette étude rétrospective, bien qu’il s’agisse d’une complication possible.

• (1) G.R. Duncanson : « Equine œsophageal obstruction : a long term study of 60 cases », Equine Veterinary Education, octobre 2006, vol. 18, n° 5.