Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Auteur(s) : Alain Grépinet
Fonctions : ancien membre du Conseil de l’Ordre, expert près la cour d’appel de Montpellier, chargé de cours de droit vétérinaire à l’école de Toulouse
Avant tout changement de l’Ordre, je tiens à apporter quelques précisions(1). Seuls des professionnels qui exercent la médecine et la chirurgie des animaux peuvent être membres de l’Ordre, sauf à reconsidérer ses textes fondateurs et à modifier le cadre juridique du Code rural. Dans un souci de cohérence et de logique, il conviendrait que seuls des praticiens en exercice puissent être candidats aux élections des conseils régionaux et du Conseil supérieur. Les représentants des autres composantes de la profession n’ont rien à y faire. Par ailleurs, les membres du Conseil supérieur devraient avoir accompli au moins un mandat de conseiller régional. Il me paraît aussi souhaitable qu’aucun élu ne réalise plus de deux mandats successifs.
Dans un cadre européen et international, il m’apparaît que l’Ordre n’a aucune compétence particulière pour remplir une nouvelle mission « consistant à veiller au contenu de la formation initiale et continue ». Tout au plus pourrait-il formuler des avis sur la pertinence de telle ou telle proposition et vérifier que cette formation est assurée conformément aux dispositions déontologiques. Le corps enseignant me semble le mieux à même de « veiller au contenu » de cette formation.
Par ailleurs, l’Ordre n’a pas pour vocation d’être le garant des vétérinaires de l’Etat, sous peine de sombrer dans la plus totale confusion. En revanche, la mise en place d’une structure indépendante et originale, susceptible de satisfaire à la fois aux exigences communautaires et aux normes fixées par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), est envisageable.
Quant à l’extension de sa compétence aux paraprofessionnels (auxiliaires, techniciens en santé animale), cela ne m’apparaît pas utile. Ces derniers s’organiseront probablement eux-mêmes, via les relations employeurs-salariés, puis dans le cadre d’Ordres spécifiques. Pourquoi étendre le champ d’action de l’Ordre des vétérinaires à d’autres professionnels, sauf à imaginer, à côté du ministère de tutelle, un immense département « vétérinaire » dont l’Ordre serait, bien entendu, le pilier central ?
Réformer l’Ordre, oui, mais pas forcément pour élargir son champ de compétences et son autorité. N’oublions pas sa finalité : la définition et le respect d’une éthique professionnelle applicable aux seuls praticiens de « la médecine et de la chirurgie des animaux ».
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