Les xénobiotiques affectent la fertilité masculine - La Semaine Vétérinaire n° 1265 du 07/04/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1265 du 07/04/2007

Boeuf aux hormones. Altération de la qualité du sperme

Actualité

Auteur(s) : Carole Ballin

Une équipe de chercheurs dirigée par Shanna Swan (université de Rochester, Etats-Unis) s’est intéressée aux risques à long terme des stéroïdes anabolisants et des xénobiotiques présents dans la viande de boeuf. Dans cinq villes nord-américaines, des femmes enceintes et leurs partenaires se sont portés volontaires pour participer à l’étude multicentrique Study for future families. Cette analyse a été menée afin d’examiner la relation entre le sperme de 387 hommes et la quantité de viande consommée par leur mère pendant sa grossesse. Un lien significatif entre les spermogrammes les plus pauvres en spermatozoïdes et les consommations de boeuf les plus élevées (c’est-à-dire au moins sept repas carnés par semaine) pendant la grossesse de leur mère est observé chez les hommes nés entre 1949 et 1983. Ceux dont la mère consommait beaucoup de viande ont une concentration moyenne de spermatozoïdes de 42,1 millions/mm3, au lieu de 56,9 millions pour les hommes issus d’une mère moins “carnivore”, ce qui représente une différence de 24,3 %. « La production de spermatozoïdes se fait en continu par la suite, mais le stade le plus important pour la qualité du sperme se déroule pendant la vie foetale », explique Shanna Swan. La fertilité masculine est susceptible d’être altérée par une forte consommation de viande de boeuf au cours de la grossesse de la mère, particulièrement à la fin du premier trimestre, pendant la période critique du développement testiculaire. Shanna Swan souligne toutefois que tous les hommes de cette étude ont été capables de concevoir un enfant sans assistance médicale à la procréation.

La présence de stéroïdes anabolisants et autres xénobiotiques est avancée pour expliquer la baisse de qualité du sperme. Aux Etats-Unis, l’utilisation d’hormones de croissance telles que du DES synthétique (diéthylstilbestrol) était courante entre 1954 et 1979. Par ailleurs, d’autres hormones comme l’oestradiol, la testostérone, la progestérone, le zéranol, l’acétate de trenbolone et le mélengestrol ont continué à être employées. Si la Food and drug administration (FDA) a limité leur usage en définissant « une dose quotidienne acceptable », des résidus sont toutefois présents dans la viande. L’effet à long terme sur le sperme des garçons après l’exposition in utero n’avait pas été prévu. En Europe, l’usage de ces hormones est interdit depuis 1969.

  • Source : « Des conséquences tardives des xénobiotiques de la viande », par Béatrice Vuaille, Le Quotidien du médecin du 29/3/2007.

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