Cessation d’activité
Gestion
QUESTIONS/RÉPONSES
Auteur(s) : Catherine Bel
Partir à la retraite de façon anticipée, c’est possible, mais il vaut mieux l’avoir prévu de longue date. A défaut, les revenus risquent fort d’être insuffisants.
En partant à la retraite à l’âge de soixante ans, le retraité subit des minorations systématiques de 25 % sur le régime complémentaire de retraite. En cessant l’activité à cinquante-cinq ans, l’écart est encore plus important, car il ne perçoit aucune pension de retraite avant soixante ans. Pour prendre sa retraite de manière anticipée, il est donc indispensable d’épargner.
Il est d’abord procédé au calcul de la retraite de base des professions libérales. Les cotisations donnent droit à des points. La retraite de base sera donc égale au nombre de points acquis multiplié par la valeur du point (0,512 € en 2007). Cette retraite sera entière si le retraité a atteint l’âge de soixante-cinq ans ou s’il a acquis 160 trimestres. Ce chiffre augmente chaque année et passera en 2009 à 161 trimestres, puis à 164 en 2012. Dans le cas contraire, la retraite subira des minorations selon l’âge de départ en retraite et/ou la durée des cotisations.
A ce calcul s’ajoute celui de la retraite complémentaire. Là aussi, un certain nombre de points est attribué selon les cotisations. Mais, à la différence du régime de base, un coefficient de minoration est appliqué systématiquement si la retraite est prise avant soixante-cinq ans, quelle que soit la durée des cotisations.
Prenons le cas de Monsieur V, célibataire, âgé de trente-trois ans, sans enfant, vétérinaire. Actuellement, son bénéfice non commercial (BNC) s’élève à 75 000 €. Il est imposé dans la tranche marginale d’imposition à hauteur de 40 %. Propriétaire de sa résidence principale, il doit rembourser 1 858 € par mois jusqu’en 2013. Monsieur V souhaite ne pas attendre l’âge de la retraite pour s’arrêter. Son objectif est de disposer de 75 % de ses revenus actuels nets d’impôts, soit 43 000 €.
En cessant son activité à cinquante-cinq ans, Monsieur V ne disposera que des revenus de son patrimoine. Celui-ci devra, sur la base d’un taux annuel de rendement des placements de 5 %, s’élever à 860 000 € (estimation hors résidence principale), pour générer des revenus annuels de 43 000 €. Mais il convient d’introduire un correctif à ce calcul. En effet, à compter de l’âge de soixante ans, Monsieur V percevra une pension qui pourra satisfaire une partie de ses besoins. Le capital nécessaire à la génération de revenus sera donc moins important.
La retraite de base de Monsieur V est estimée à 18 500 € (en tenant compte des minorations). Si, au moment de sa retraite à soixante ans, Monsieur V ne dispose que de cette pension, ses impôts sont estimés à 1 064 €, soit des revenus nets estimés à 17 389 €. Pour profiter d’un niveau de revenus de 43 000 € durant sa retraite, le patrimoine constitué devra donc générer des revenus complémentaires à hauteur de 43 000 – 17 389, soit 25 611 €.
Pour générer de tels revenus, Monsieur V doit constituer un patrimoine estimé à 512 000 € (taux de rendement de 5 %). En tenant compte des revenus à générer de cinquante-cinq à soixante ans et du complément de revenus à produire après soixante ans, il est possible d’estimer que le capital nécessaire est donc désormais de l’ordre de 700 000 € au minimum (au lieu de 860 000 €) hors résidence principale (avec une marge pour les imprévus). Notons qu’en cessant son activité avant la retraite, Monsieur V n’aura plus de couverture sociale. Il pourra toutefois bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU). Pour ce faire, il devra verser des cotisations égales à 8 % de son revenu fiscal de référence dépassant le plafond, si ce dernier est supérieur à 7 083 € (plafond 2007).
L’objectif de Monsieur V peut donc être atteint, d’autant plus facilement que le prêt de la résidence principale sera bientôt remboursé. Il disposera alors d’une capacité d’épargne importante, de l’ordre de 1 858 €.
Mieux vaut toutefois commencer à capitaliser dès maintenant en plaçant entre 500 et 600 € par mois. Il pourra également bénéficier d’économies d’impôts qui participeront à la constitution de son patrimoine.
Monsieur V a cotisé jusqu’à soixante ans. Sa retraite de base est estimée à 23 000 € (en tenant compte des minorations). S’il ne dispose que des seuls revenus de sa retraite, ses impôts sont estimés à 1 628 €, soit des revenus nets estimés à 21 300 €. Pour disposer d’un niveau de vie de 43 000 € durant sa retraite, le patrimoine constitué devra générer des revenus complémentaires à hauteur de 43 000 – 21 300, soit 21 700 €. Pour pouvoir générer de tels revenus, il doit donc constituer un patrimoine estimé à 434 000 € (taux de rendement de 5 %).
Il apparaît clairement qu’il sera plus facile à Monsieur V d’atteindre son objectif à soixante ans qu’à cinquante-cinq.
A titre indicatif, si Monsieur V plaçait 1 858 €/mois en assurance-vie pendant vingt-sept ans au taux de 5 %, il obtiendrait, au terme, un capital estimé de 1 274 000 € avant impôts.
L’assurance-vie multisupports/multigestionnaires est un outil de gestion adaptable et ouvert qui offre une large palette de placements et peut satisfaire tous les investisseurs (du plus prudent au plus offensif). Au niveau fiscal, l’assurance-vie permet de réduire les droits de mutation grâce à l’exonération de 152 500 € par bénéficiaire en cas de décès du souscripteur. Enfin, après huit ans de détention du contrat, les intérêts et les produits financiers sont exonérés dans la limite d’un abattement de 9 200 € pour un couple et de 4 600 € pour une personne seule. Au-delà, la taxation est de 7,50 % (hors CSG/CRDS).
Cet outil est indispensable pour générer des revenus complémentaires automatiques et à moindre coût.
Les candidats à l’acquisition immobilière peuvent être tentés par le statut de loueur en meublé professionnel. Pour l’obtenir, il faut générer 23 000 € de revenus TTC. Pour ce faire, Monsieur V devra réaliser un effort d’épargne sur un contrat d’assurance-vie se traduisant par un versement initial de 56 800 € et des versements mensuels estimés à 1 191 € pendant vingt ans. Les biens immobiliers acquis sont conservés afin de générer d’importants revenus complémentaires défiscalisés et revalorisés annuellement, sur une longue période. Ce statut favorise également une transmission du patrimoine à moindre coût et permet de bénéficier d’une couverture sociale à peu de frais, tout en continuant à acquérir des trimestres pour sa retraite. Il autorise en outre une exonération d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), sous certaines conditions, après cessation d’activité.
D’autres formules, comme le Robien recentré ou le Borloo populaire, pourraient permettre à Monsieur V d’investir tout en bénéficiant d’importantes économies d’impôts. Il convient alors d’être attentif au prix du mètre carré et d’éviter les villes moyennes.
Les biens immobiliers acquis dans ces cadres seront revendus à terme afin d’éviter, au-delà de la période d’amortissement déductible, de continuer à générer des revenus fonciers fortement imposables. Le produit de la vente sera placé dans une enveloppe fiscale avantageuse comme l’assurance-vie.
Enfin, souscrire un contrat Madelin permettra à Monsieur V de bénéficier tous les ans d’une défiscalisation et d’une rente viagère à moindre coût pendant sa retraite.
Renseignements : Patrimoine Premier, tél. 01 45 74 01 05, catherinebel@patrimoinepremier.com
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