Les puces électroniques sont exploitées pour la détection des chaleurs

Des chercheurs ont testé, chez des ovins, un détecteur électronique de chevauchement. Le dispositif repose sur l’identification électronique des femelles et sur l’équipement du mâle avec un lecteur de puces. A chaque tentative, le lecteur détecte la puce électronique de la femelle chevauchée et enregistre son numéro d’identification, ainsi que l’heure exacte du chevauchement. Afin d’évaluer cet outil, les scientifiques ont suivi l’apparition des chaleurs spontanées chez des brebis en monte naturelle et des chaleurs induites chez des brebis synchronisées par des traitements hormonaux.

Les enregistrements obtenus en monte naturelle révèlent un nombre de lectures par brebis très variable (compris entre 3 et 205) et une durée des chaleurs moyenne de 20,4 heures (+/- 13). Lorsque les chaleurs sont induites par des traitements hormonaux, elles débutent environ 18,5 heures après le retrait des éponges vaginales. Leur durée moyenne augmente au cours de la saison sexuelle, passant de 9,3 heures (+/- 5,2) début septembre à 31,6 heures (+/- 23,3) à la mi-octobre. Pendant cette période, l’intensité d’acceptation du chevauchement par les brebis – exprimée en nombre moyen de lectures observées par femelle – augmente également, passant de 19,5 à 68. « Plusieurs étapes restent à réaliser pour évaluer l’efficacité de ce dispositif en termes de détection des chaleurs, notamment le traitement automatisé des séquences de données, afin de mieux définir le début des chaleurs dans une perspective d’utilisation pour l’insémination artificielle », estiment les chercheurs.

• F. Bocquiet et coll. : « Utilisation de l’identification électronique pour la détection automatisée du comportement sexuel chez les ovins : perspectives pour la détection des chaleurs chez la brebis », Renc. Rech. Ruminants, 2006.