Collaboration multidisciplinaire
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Auteur(s) : C. B
De nombreuses unités de recherche, souvent mixtes, rassemblant vétérinaires, médecins et scientifiques, travaillent avec des modèles animaux. L’unité de recherche de pathologie des cellules lymphoïdes et présentatrices d’antigène, de l’école vétérinaire de Lyon, se penche ainsi depuis plus de dix ans sur les lymphomes malins du chien. L’équipe de Thierry Marchal et Frédérique Ponce a repris les travaux initiés par Jean-Pierre Magnol et Corinne Fournel et a montré, en étudiant près de mille chiens présentés en consultation à l’ENVL et dans d’autres cliniques, l’intérêt pronostique d’une classification morphologique et cytologique de ces lymphomes en différents sous-types.
Ces modèles canins sont superposables, tant au niveau de la classification que de l’expression clinique, aux différents sous-types de lymphomes malins chez l’homme. Une étroite collaboration avec le service d’anatomie pathologique du CHU Lyon Sud s’est d’ailleurs établie. Des recherches sur des sous-types particulièrement difficiles à caractériser chez l’homme sont en cours chez le chien (épidémiologie et génotypage). Des essais thérapeutiques de nouvelles molécules, chez le chien, constituent la prochaine étape.
L’unité U649 de l’Inserm de Nantes a réussi, en octobre dernier, à rendre la vue à des chiots de race briard atteints d’une dystrophie rétinienne liée à une mutation dans le gène RPE65(1). Ces chiens constituent un modèle canin de l’amaurose congénitale de Leber, maladie génétique provoquée par des mutations qui peuvent toucher différents gènes. Les recherches se sont focalisées sur la mutation du gène RPE65. Un vecteur porteur d’un transgène thérapeutique a été administré à des chiots RPE65-/- dont les photorécepteurs ont retrouvé une activité. L’utilisation du vecteur AAV (adeno-associated virus) de type 4 et du promoteur spécifique du gène RPE65 humain ont permis un ciblage spécifique de l’épithélium pigmentaire rétinien, explique Fabienne Rolling, qui dirige l’équipe. Cette dernière envisage désormais les premiers essais cliniques chez l’homme.
La myopathie dystrophique du golden retriever, qui s’apparente à la dystrophie musculaire de Duchenne chez l’homme, permet par exemple à l’équipe de recherche dirigée par Stéphane Blot, de l’école vétérinaire d’Alfort, d’évaluer la faisabilité et l’efficacité de deux stratégies thérapeutiques. La première vise à corriger le déficit en dystrophine par thérapie cellulaire, notamment avec des cellules de type souche, les mésoangioblastes(1).
L’autre approche, tout aussi prometteuse, consiste à corriger le messager pour permettre à la cellule de produire, malgré la mutation, une protéine certes plus courte mais fonctionnelle, grâce à la manipulation de l’épissage de l’ARNm(1).
(1) Les références de ces travaux sont disponibles sur Planete-vet.com, rubrique bibliographie (taper SV-1267-37).
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