La plupart des libéraux ont voté Royal, Sarkozy ou Bayrou - La Semaine Vétérinaire n° 1267 du 28/04/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1267 du 28/04/2007

Elections. Sondages réalisés à la sortie des urnes

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Selon une enquête postélectorale, 89 % des électeurs exerçant une profession libérale ou cadres supérieurs ont voté pour le trio de tête aux présidentielles.

Au premier tour des présidentielles, les électeurs exerçant une profession libérale et les cadres supérieurs ont voté en grande majorité (89 %) pour le trio de tête : Ségolène Royal (31 %), Nicolas Sarkozy (29 %) et François Bayrou (29 %). C’est ce que révèle l’enquête Ipsos/Dell réalisée le 22 avril dernier, à la sortie des isoloirs. Ces taux sont supérieurs à ceux enregistrés au niveau de l’ensemble des votes, sauf pour Nicolas Sarkozy (deux points de moins). Quant aux “petits candidats”, ils n’ont séduit qu’une minorité de libéraux : 1 % pour Olivier Besancenot et pour Marie-George Buffet, 2 % pour José Bové, pour Dominique Voynet et pour Philippe de Villiers, 3 % pour Jean-Marie Le Pen.

Cette enquête confirme les résultats de sondages réalisés avant le premier tour. Ainsi, près de 87 % des vétérinaires (910) interrogés sur le site Planete-vet.com début avril s’étaient prononcés pour l’un de ces trois candidats. Chez les médecins, ils étaient 88 % en février dernier à pencher pour un homme ou une femme de ce trio (échantillon représentatif de 501 libéraux). La tendance était encore plus prononcée chez les pharmaciens (95 %), en mars dernier (échantillon représentatif de 100 titulaires).

Néanmoins, pour les pharmaciens, les vétérinaires et les médecins libéraux, le rapport de force entre leurs trois candidats préférés diffère du résultat issu de la catégorie “libéraux et cadres supérieurs” relevé à la sortie des urnes. En effet, les intentions de vote pour Sarkozy, Bayrou et Royal étaient respectivement de 40,6 %, 33,7 %, 12,6 % chez les vétérinaires, de 46 %, 24 %, 18 % chez les médecins libéraux et de 51 %, 28 %, 16 % chez les pharmaciens titulaires. Un net avantage pour le candidat de l’UMP était ainsi observé, aux dépens notamment de la candidate socialiste qui ne dépassait pas les 18 %.

Le vote utile n’est pas la seule explication des résultats du premier tour

Une enquête postélectorale, réalisée par l’institut LH2 et publiée dans le quotidien Libération le 24 avril dernier, souligne également le succès en pourcentages de voix de Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas Sarkozy. Il tient en partie au souvenir des élections présidentielles du 21 avril 2002, et à la volonté de “voter utile” cette fois-ci. « Une enquête, menée une semaine avant le premier tour (du 13 au 15 avril), a souligné les craintes démocratiques associées à l’hypothèse d’une absence de la gauche au second tour, et à celle de la qualification du leader frontiste. Néanmoins, le souvenir du 21 avril n’est pas, à lui seul, comptable des résultats de 2007, expliquent les analystes de LH2. A titre d’exemple, seulement 33 % des électeurs de gauche qui n’ont pas voté Jospin en 2002 déclarent éprouver un regret à l’égard de ce choix électoral passé. Et aujourd’hui, seul un gros quart (27 %) des électeurs de Royal affirment avoir fait ce choix pour assurer la présence de leur camp au second tour de la présidentielle. Plus profondément, les bons résultats obtenus par Royal, Bayrou et Sarkozy s’expliquent par une nette segmentation politique des électorats. »

La diversité des motivations de vote a entraîné une chute du FN

Un premier registre de segmentation est celui des motivations politiques du vote. L’attachement aux programmes électoraux reste toujours prépondérant. Toutefois, les électeurs de Royal sont aussi animés par des motivations stratégiques : 37 % ont voulu faire barrage à un candidat. Les électeurs de Bayrou sont portés par une volonté de changement : 44 % déclarent avoir voulu rompre avec ce qui a été fait au cours des vingt dernières années. Quant aux électeurs de Sarkozy, ils ont adhéré aux valeurs du candidat UMP (49 %) et à sa personnalité (41 %). « La diversité de ces motivations permet de mieux comprendre la faiblesse de l’espace politique dévolu à Jean-Marie Le Pen : l’électorat frontiste a été, moins que d’autres, porté par des considérations stratégiques, par une volonté de rupture ou par l’adhésion aux valeurs et à la personnalité du candidat. Un seul exemple : la proportion d’électeurs de Le Pen déclarant avoir souhaité une rupture (42 %) est inférieure à celle des électeurs de Bayrou ayant eux-mêmes désiré ce changement (44 %). »

Les enjeux de la campagne présidentielle ont segmenté les candidats

Un second registre de segmentation politique est celui des enjeux sur lesquels s’est construit le vote. La question du chômage demeure, pour tous, prioritaire. Cependant, les électeurs de Royal déclarent avoir aussi été motivés dans leur choix électoral par la question des inégalités sociales (46 %), les électeurs de Bayrou par la préparation de l’Europe de demain (32 %) et par la réduction de la dette publique (27 %) et les électeurs de Sarkozy par la lutte contre l’insécurité (41 %), le pouvoir d’achat (26 %) et la lutte contre l’immigration (26 %). Pour leur part, les électeurs de Le Pen ont été motivés par les questions liées à l’immigration (53 %) et à l’insécurité (43 %).

Sur la base des intentions de vote des vétérinaires, des pharmaciens et des médecins au premier tour, il est légitime de penser que les professions libérales se tourneront vers le candidat de l’UMP au second tour. Le nombre de votes pour Nicolas Sarkozy dépendra notamment du report des voix des électeurs de François Bayrou. Réponse le 6 mai prochain.

Résultats du premier tour

Nicolas Sarkozy 31,18 %

Ségolène Royal 25,87 %

François Bayrou 18,57 %

Jean-Marie Le Pen 10,44 %

Olivier Besancenot 4,08 %

Philippe de Villiers 2,23 %

Marie-George Buffet 1,93 %

Dominique Voynet 1,57 %

Arlette Laguiller 1,33 %

José Bové 1,32 %

Frédéric Nihous 1,15 %

Gérard Schivardi 0,34 %

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur