Montbéliard est citée en exemple pour sa politique d’intégration de l’animal

Si les praticiens sont au cœur de l’intégration de l’animal dans la ville, les municipalités s’impliquent également dans cette démarche, mais selon des degrés divers et avec des motivations bien différentes. Les villes qui souhaitent aller plus loin ont jusqu’au 30 juin prochain pour participer au trophée “je l’aime, je le vaccine animal-ville-santé”, remis aux lauréates lors du prochain salon des maires de France, organisé en novembre⁽¹⁾. Cette manifestation rejoint d’autres initiatives, ponctuelles ou non, mises en œuvre tous les ans à travers le pays, souvent avec la participation des confrères.

Les messages doivent être régulièrement répétés, sous toutes les formes

Parmi les municipalités ayant une démarche “proactive” depuis plusieurs années, l’Association française d’information et de recherche sur l’animal de compagnie (Afirac), via sa lettre d’avril, attire l’attention sur Montbéliard (Doubs). Comme partout, la première action entreprise par l’équipe municipale a concerné les déjections canines⁽²⁾, qui arrivent en tête des nuisances citées par les personnes interrogées sur la présence animale en ville. Pour tenter de résoudre le problème, les maîtres mots sont prévention et information : affiches, canisites, distribution de sacs biodégradables sont les outils utilisés. « La prochaine initiative sera une campagne d’affichage dans les halls d’immeubles, pour inciter les propriétaires à ramasser les déjections de leur animal », explique Jacques Schaller, directeur du service de l’habitat, de l’emploi et de la vie des quartiers. Les neuf règles du savoir-vivre avec les animaux sont déjà affichées dans les immeubles pour favoriser les échanges entre habitants. En outre, Montbéliard a mis en place l’an passé une “maternelle du chiot” pour affirmer sa politique de prévention. L’objectif est leur socialisation et leur éducation. Des concours d’affiches sont aussi lancés dans les écoles, et une journée de l’animal est organisée chaque année.

Les intervenants soulignent en effet la nécessité de répéter les messages, sous toutes les formes possibles, qu’ils concernent la vaccination, les abandons, les mauvais traitements, les comportements citoyens, etc. Par ailleurs, la présence de l’animal sauvage en ville fait aussi partie des préoccupations des professionnels et des élus.

« Tout est fait pour que les Montbéliardais, qu’ils soient en ville ou en forêt, respectent les animaux et soient régulièrement informés du programme d’actions conduit par la municipalité », conclut Jacques Schaller, qui cite aussi l’implication de notre confrère Michel Tisserand, conseiller municipal.

• (1) Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1247 du 2/12/2006 en page 20.

• (2) Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1138 du 1^er/5/2004 et n° 1109 du 20/9/2003.