Zurich a accueilli les passionnés de médecine et de chirurgie aviaires

Après Arles en 2005, Zurich (Suisse) a accueilli dans son Technopark le 7^econgrès de l’European College of Avian Medicine and Surgery (ECAMS), conjointement organisé avec le 9^e de l’European Association of Avian Veterinarians (section européenne de l’AAV). Après une journée animée par les diplômés et les résidents de l’ECAMS, les conférences, qui constituent le cœur du congrès, se sont déroulées du 28 au 30 mars sous l’égide du Français Jean-Marie Péricard (président de l’EAAV) et des Suisses Jean-Michel Hatt et Peter Sandmeier (présidents du comité d’organisation). Quarante et un conférenciers (vétérinaires ou étudiants) venus d’Europe et des Etats-Unis se sont relayés pour présenter leurs travaux de recherche et partager leur expérience clinique dans les vastes domaines de la médecine et de la chirurgie des oiseaux de compagnie et de proie, ou encore pour détailler l’étude des populations aviaires sauvages.

Des thèmes allant de l’imagerie médicale aux capacités cognitives des oiseaux

Articulé autour de neuf sessions, cette rencontre a notamment permis de faire un point sur les techniques les plus avancées en matière d’imagerie médicale. Deux conférences ont ainsi abordé le PET scan, ou tomodensitométrie par émission de positons, qui permet de combiner des images anatomiques et fonctionnelles des organes et, surtout, de leurs lésions.

Bien entendu, l’influenza aviaire était également à l’honneur, avec neuf interventions relatives à la surveillance et à la prévention de la maladie, ou encore à l’infection des faucons par le virus.

Un exposé a également mis l’accent sur les capacités cognitives des oiseaux autres que les psittaciformes. Selon l’étude, menée chez des geais (Garrulus glandarius), ces oiseaux seraient capables d’intégrer des concepts comme la permanence de l’objet (ce qui signifie qu’ils comprennent qu’un objet reste à sa place lorsqu’il est caché). Ils obtiendraient en outre de meilleurs résultats que les chiens ou les tamarins pinchés(Saguinus oedipus)lors des tests de contiguïté et de continuité (qui nécessitent d’établir le lien entre un objet utile et un morceau de nourriture).

Des “trucs et astuces” pour interpréter les résultats des analyses chez les volatiles

Parmi les autres thèmes abordés figuraient les outils de diagnostic, la pharmacocinétique, la thérapeutique, la nutrition, le comportement et l’histopathologie. Par ailleurs, trois tables rondes ont permis d’initier un dialogue sur la médecine des manchots (qui ne se limite pas à la malaria et à l’aspergillose), l’influenza aviaire, ainsi que les « trucs et astuces pour l’interprétation des résultats des analyses hématologiques et biochimiques chez les oiseaux ».

Différentes formations spécialisées et de nombreux ateliers pratiques (comportement et contention des oiseaux, bactériologie, hématologie, parasitologie, endoscopie, ophtalmologie, chirurgie des tissus mous, chirurgie orthopédique, et histopathologie) étaient également au programme de ces journées à l’issue desquelles une récompense a été décernée. K. Cramer, résidente de l’ECAMS à l’université de Leipzig, a ainsi reçu le prix de la meilleure présentation par un étudiant vétérinaire pour son étude sur la réaction inflammatoire chez les oiseaux, effectuée à l’aide d’un modèle utilisant des implantations sous-cutanées d’éponges.

Le congrès 2009 de l’EAAV aura lieu à Anvers (Belgique)⁽¹⁾. Il aura notamment pour objectif de rapprocher les vétérinaires spécialistes des oiseaux de leurs confrères ne pratiquant qu’occasionnellement en clientèle NAC. Quant à la prochaine réunion de l’AAV, elle se tiendra cet été à Providence (Etats-Unis)⁽²⁾.

• (1) Informations disponibles sur le site http://www.eaavbelgium.be

• (2) Informations disponibles à l’adresse http://www.conferenceoffice.com/aav