L’Europe souhaite traiter ses résidus médicamenteux

Limiter l’occurrence et l’impact des produits pharmaceutiques dans les eaux environnementales, tel est l’objectif d’un vaste programme de recherche européen qui a débuté en février dernier et durera dix-huit mois. Initié par l’école des Mines d’Alès, financé par la Commission européenne et soutenu par la Fédération européenne de l’industrie pharmaceutique, ce projet porte sur l’identification des actions prioritaires à mener dans les domaines scientifique, réglementaire et social. Dénommé Knappe (knowledge and need assessment on pharmaceutical products in environmental waters), il se fonde sur les connaissances actuellement disponibles et sur les avancées scientifiques en cours. « Notre équipe de chercheurs va structurer la collaboration entre neuf partenaires européens de Grande-Bretagne, d’Allemagne, d’Espagne, de Pologne et de France, explique Benoît Roig⁽¹⁾, coordinateur de Knappe. Scientifiques, industriels, organismes régulateurs, gestionnaires des eaux et professionnels de la santé sont concernés. »

Le projet comporte également des actions de sensibilisation. « Nous avons prévu l’élaboration de supports d’information destinés à toutes les parties impliquées dans cette chaîne, depuis le producteur jusqu’au consommateur. Il est évident que cette problématique environnementale ne pourra trouver de solution pérenne sans une évaluation des pratiques du monde médical et pharmaceutique, ainsi que du consommateur », estime Evelyne Touraud, chargée du volet communication.

• (1) Benoît Roig est responsable de la cellule de biodiagnostic du laboratoire de génie de l’environnement industriel de l’école des Mines d’Alès.