Le pyriprole agit vite contre les puces et les tiques du chien

Novartis a présenté aux vétérinaires canins de la région parisienne, le 24 avril dernier, son dernier-né dans la famille des antiparasitaires externes (APE) : Prac-Tic®. La gamme de quatre spot-on à base de pyriprole est destinée au traitement et à la prévention des infestations par les puces et les tiques chez le chien de plus de 2 kg et/ou âgé de plus de huit semaines. Cette restriction d’emploi aux chiens n’est pas liée à une mauvaise tolérance de la nouvelle molécule chez le chat. D’ailleurs, le développement est en cours pour une extension de la gamme à l’espèce féline. Les pipettes pour chiens ne doivent toutefois pas être utilisées chez le chat « en raison d’un risque de surdosage », indique le résumé officiel des caractéristiques du produit (RCP).

Comme la plupart des APE récents, ce spot-on est aussi indiqué dans le contrôle de la dermatite par allergie aux piqûres de puces (Dapp). Selon le rapport d’évaluation de l’Agence européenne du médicament⁽¹⁾, les résultats des études cliniques multicentriques comparatives confirment une efficacité comparable à la sélamectine contre les puces et au fipronil contre les tiques.

Le pyriprole est un phénylpyrazolé avec un mode d’action sur les récepteurs GABA (inhibition présynaptique et postsynaptique du passage des ions chlorures et blocage de la transmission nerveuse). Après le fipronil (Frontline®, Merial), le pyriprole est le second représentant de cette famille à être autorisé comme médicament vétérinaire. Comme le fipronil, il est « contre-indiqué chez les lapins ». En laboratoire, une mortalité a été observée chez cette espèce, dans une étude de toxicité aiguë à forte posologie (400 mg/kg en application topique), soit entre quinze et trente fois la dose thérapeutique.

Efficace un mois contre les puces et les tiques, même après des bains répétés

Le mode d’action confère au produit une efficacité rapide. 98 % des puces meurent en moins de douze heures et 100 % en vingt-quatre heures, lors des infestations et réinfestations expérimentales. Ce niveau d’efficacité est maintenu pendant un mois. Contre les tiques, la moitié d’entre elles meurent en vingt-quatre heures et 99 % en quarante-huit heures.

L’un des atouts de cet APE est son efficacité validée chez des chiens baignés ou lavés sur un rythme hebdomadaire. Aussi bien contre les puces que contre les tiques, l’efficacité est inchangée après un shampooing ou des bains avec immersion totale (seulement huit heures après l’application du spot-on). Néanmoins, le RCP conseille de ne pas baigner ou laver le chien quarante-huit heures avant l’application et jusqu’au lendemain.

En cas de léchage, une hypersalivation de courte durée (quelques minutes) peut être observée. Mais « ce n’est pas un signe d’intoxication », indique le RCP. Des effets indésirables peuvent apparaître lors de surdosage, surtout à partir de cinq ou dix fois la dose thérapeutique.

Comme toutes les nouvelles molécules, ce spot-on n’est délivré que sur prescription. En pratique, il ne sera donc pas accessible à la vente libre dans les grandes surfaces, les jardineries, etc. En revanche, les pharmaciens comme les vétérinaires pourront le délivrer (théoriquement) sur ordonnance dans les deux cas.

• (1) Le rapport d’évaluation de l’EMEA peut être consulté à l’adresse http://www.emea.europa.eu/vetdocs/vets/Epar/practic/practic.htm