Le réseau des praticiens pour la faune sauvage multiplie les initiatives

L’assemblée générale du Réseau français des vétérinaires praticiens pour la faune sauvage (RFVPFS) s’est tenue le 24 mai dernier à Nantes, dans le cadre du congrès des GTV. Officiellement créée il y a deux ans, cette structure est particulièrement active, comme en témoignent la diffusion à l’échelle nationale, en avril dernier, du Guide de la faune sauvage, ainsi que l’organisation de réunions régulières. La dernière date du 21 décembre 2006 et a rassemblé, au ministère de l’Agriculture, des représentants de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), du ministère de l’Ecologie et du Développement durable (MEDD), de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), de l’Union française des centres de sauvegarde (UFCS) et du comité d’éthique du RFVPFS. D’autres sont prévues ce mois-ci.

L’an dernier, cent trois personnes adhéraient à l’organisme, qui est une fédération de réseaux régionaux. « Nous souhaiterions plus d’homogénéité », souligne François Decazes, président du RFVPFS. En effet, certaines zones, notamment littorales (Manche, Atlantique), sont mieux représentées que d’autres. « Les praticiens qui vivent le long des côtes et qui ont été confrontés à des crises comme les marées noires ont fait avancer le réseau et continuent de s’y impliquer », constate Monique L’Hostis, professeur à l’école de Nantes et présidente du comité technique et éthique du RFVPFS.

L’influenza aviaire est également évoquée lors de l’assemblée générale

François Decazes a rappelé les objectifs de la fédération qui consistent donc à consolider les réseaux existants et à en constituer d’autres dans le Sud-Est et en Ile-de-France, mais aussi à procéder au repérage des points d’ancrage dans les autres régions (en particulier dans l’Est et le Centre). Il a abordé la mise en place du réseau de veille “marée noire”, ainsi que la poursuite du recensement et la mise à jour de la liste des centres de soins et de réhabilitation et des vétérinaires qui interviennent dans le domaine de la faune sauvage.

Il a également évoqué la nécessité d’observer la façon dont la profession se positionnera par rapport au développement durable et à la faune sauvage, deux sujets au cœur de l’actualité.

L’influenza aviaire s’est “invitée” à cette assemblée générale, à travers la présence de Bruno Caroff, directeur du laboratoire départemental d’analyses de Loire-Atlantique, qui a fait un point sur l’état de l’épizootie, les plans de surveillance et les données chiffrées. Après avoir souligné le rôle des laboratoires départementaux et de proximité, l’expédition des échantillons aux laboratoires de criblage, le maillage territorial et l’intérêt de la compétence vétérinaire et de l’expérience professionnelle, Bruno Caroff s’est aussi interrogé sur le devenir de certains laboratoires. Il a conclu par la nécessité de maintenir la vigilance et d’anticiper l’émergence de nouveaux cas d’influenza, même si le risque est actuellement négligeable.