Les notifications de risque ont diminué de 9 % en 2006 par rapport à 2005 - La Semaine Vétérinaire n° 1279 du 24/08/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1279 du 24/08/2007

Sécurité sanitaire des aliments

Formation continue

FILIÈRES

Auteur(s) : Nathalie Devos

Près de 45 % des notifications ont concerné des produits bloqués aux frontières pour cause de risque avéré.

Le nombre de notifications a baissé pour la première fois depuis l’établissement du système communautaire d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments des animaux (RASFF), a commenté Markos Kyprianou, commissaire européen à la Santé, lors de la présentation du rapport annuel 2006, le 28 juin dernier. En 2005, les notifications de risque avaient en effet augmenté de 22 % par rapport à 2004. Au final, 2 874 notifications de risque ont été transmises au RASFF l’an passé, au lieu de 3 158 en 2005, soit une diminution globale de 9 %.

« Cette baisse peut s’expliquer en grande partie par la mise en œuvre de mesures efficaces pour régler le problème des colorants interdits et par l’application de nouveaux critères au niveau communautaire(1) pour certains microbes pathogènes, qui remplacent les différents critères nationaux en vigueur jusqu’à présent. »

En 2006, les contrôles obligatoires avant l’importation (45 %) et ceux sur les produits finis ou déjà mis sur le marché (42 %) ont été à l’origine de la majorité des notifications de risque. La transmission de données issues d’autocontrôles réalisés par les producteurs n’a représenté que 5 % des déclarations. Les vérifications aléatoires aux frontières ont constitué 4 % des déclarations, un taux identique à celles qui font suite aux plaintes de consommateurs.

Les notifications incluses dans le rapport sont de deux types : celles d’alerte (912 en 2006 soit 32 % des notifications de risque), envoyées lorsque la denrée alimentaire ou l’aliment pour animaux en cause se trouve déjà sur le marché et que des mesures immédiates s’imposent, et celles d’information (1 962 soit 68 %), envoyées quand un risque a été détecté, mais que le produit n’a pas atteint le marché.

Les poissons et les crustacés sont fortement impliqués dans les notifications

En 2006, les notifications d’alerte concernaient des produits issus à 62 % de l’Union européenne, à 35 % de pays tiers et à 3 % de pays candidats à l’entrée dans l’Union (Bulgarie, Roumanie, Croatie et Turquie).

Les principaux produits concernés par les notifications d’alerte (voir ci-contre) sont des poissons, des crustacés et des mollusques (20 % des notifications), des viandes et des produits à base de viande (12 %), ainsi que des céréales et des produits de boulangerie (11 %). En 2005, le trio de tête était constitué des poissons et des produits de la pêche (20 %), des viandes et des produits à base de viande (18 %), des herbes et des épices (11 %). Les notifications d’alerte sont également réparties selon le risque identifié.

Au niveau des notifications d’information, les produits concernés provenaient à 75 % des pays tiers, à 12 % des pays membres et à 13 % des pays candidats. Un tiers de ces notifications portaient sur des fruits à coque et des produits dérivés, 18 % sur des poissons, des mollusques et des crustacés, et 13 % sur des fruits et des légumes, c’est-à-dire des catégories et des proportions à peu près identiques à celles observées en 2005.

Baisse du chloramphénicol dans le miel, hausse des nitrofuranes dans le poisson

Bruxelles détaille les variations de notifications (d’alerte ou d’information) constatées selon le type de risque identifié et le produit incriminé par rapport à 2005.

Par exemple, en 2006 comme en 2005, le risque “mycotoxines” a été à l’origine du plus grand nombre de notifications : 877, soit une légère baisse par rapport à 2005 (993). 92 % d’entre elles concernent des aflatoxines, notamment dans des pistaches originaires d’Iran. Toutefois, le taux de notifications à l’égard de ce pays et de ce produit a été réduit par deux, malgré un tonnage importé presque similaire. Au niveau des résidus de produits vétérinaires (pour les quels le taux d’alerte global est passé de 4 % en 2005 à 3 % en 2006), les notifications concernent principalement le chloramphénicol, le vert malachite et les nitrofuranes. Celles qui ont pour objet la présence de chloramphénicol dans le mieletlagelée royale ont diminué par rapport à 2005, année où 70 % (soit 27 notifications) des déclarations consécutives à la présence de résidus d’antibiotiques dans le miel étaient imputables à cette substance. En 2006, la présence du chloramphénicol dans ces produits n’a fait l’objet que de 7 notifications (en majorité pour des produits originaires de Chine). Une diminution du nombre des notifications relatives à la présence de métabolites du nitrofurane dans ce type de produits est également notée par rapport à l’année précédente. Une baisse globale des notifications de contamination des produits de la pêche par les résidus de produits vétérinaires est aussi constatée en 2006 par rapport à l’année précédente (-24 %). En revanche, cette diminution globale “cache” une hausse des contaminations par les métabolites du nitrofurane (elles représentent 71 % des notifications concernant le risque de résidus de produits vétérinaires dans ce type de produits, soit un accroissement de 58 % par rapport à 2005). Elles concernent principalement des produits originaires d’Asie.

En 2006, du chloramphénicol a en outre été détecté dans la viande (2 notifications, alors qu’aucune n’avait été relevée l’année précédente), chez des volailles (1 notification) et dans du lait en poudre en provenance de Pologne. 129 notifications ont par ailleurs concerné l’alimentation pour animaux, 74 d’entre elles ayant pour objet Salmonella spp.

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